Abraham Klein en Algérie

Abraham KLEIN dit Auguste KLEIN

 

Né le 7 août 1831 à Schwindratzheim, fils de Ruben Klein et de Marie Weyl (acte de naissance n° 27). 

A Schwindratzheim il figure dans les recensement jusqu'en 1846. Il a 15 ans et habite avec ses parents. Au recensement suivant, en 1851, on ne le trouve plus.

Abraham va s'embarquer pour l'Algérie. Probablement entre 1848 et 1850, il n'a pas encore 20 ans.

Abraham va se marier avec Fanny Philomène Noémie Cuynat née le 22 février 1839 à Allemond (38) qui est arrivée en Algérie avec sa mère. Le mariage a lieu le 11 mars 1863 à Philippeville où ils sont domiciliés tous les deux. (Acte de mariage n° 17)

Abraham Klein est cuisinier. Dans les actes suivants, il est maître d'hôtel et propriétaire.

Le couple s'installe à Jemmapes.

Auguste Klein figure sur la liste des "optants" pour la nationalité française publiée au Bulletin des Lois (n° 516, p. 13524-5, ligne 415) ; il a été enregistré à Jemmapes le 24 mai 1872.

Jemmapes

Centre créé en 1848 dans le département de Constantine, «à l'embranchement des routes à créer d'El Arrouch et de Philippeville à Bône».

Jemmapes : du nom de la victoire de Jemmapes remporté sur les Autrichiens en 1792 en Belgique par le Général Dumouriez à la tête de l'Armée d'Afrique.

Les 851 colons recrutés à Paris pour peupler Jemmapes constituent le dixième convoi. Les hommes sont artisans ou boutiquiers mais nullement terriens. Seuls ou en famille, ils quittent la capitale le 12 novembre 1848.

Enfin, ils atteignent les terres riveraines de l'oued Fendeck, immense cuvette couronnée de djebels.

Leur campement a été installé par une compagnie du 8ème de Ligne que commande le capitaine Prosper Couston, directeur de la colonie. Hébergement précaire sous les guitounes, maigre rata, climat capricieux, fièvres et choléra morbus deviennent vite le lot quotidien de la fragile communauté.

Beaucoup vont mourir, dont le capitaine lui-même, noyé en traversant à cheval un oued grossi par les crues. Cinquante familles plus ou moins rescapées sont... « rapatriées » (déjà !). On comble les vides avec des volontaires mieux rompus aux travaux agricoles et aux rudesses du climat : Provençaux, Languedociens et Maltais, qui se mettent à défricher âprement leur morceau de terre.

La vie s'organise tant bien que mal. Chaque colon a théoriquement reçu 1.200 mètres carrés de lot urbain et 8 à 15 hectares de «terre arable». L'Armée fournit vivres, protection des lavandières et quinine. On ouvre un registre d'état-civil dès 1849, on trace des chemins, on élève des remparts, un four banal, des baraquements d'intendance et d'ambulance, on creuse des puits. Deux sœurs enseignent le rudiment scolaire et le catéchisme.

Jemmapes devient commissariat civil en 1857, avec 12 membres nommés. Les colons ont fini par quitter leurs baraques de planches pour occuper enfin des maisons en dur où la vie continue : on naît, on meurt, on se marie... souvent entre veufs, ce qui permet d'étendre le domaine initialement concédé et ne manque pas de poser de délicats problèmes de succession aux notaires et tabellions.

Après dix-neuf années d'existence Jemmapes est érigée en commune de plein exercice en 1867.

L'eau est amenée à Jemmapes depuis la lointaine source d'Ain Saiafa ; on construit des fontaines, une gendarmerie, une modeste mairie. Une église aussi, où peut officier le curé Auguste Estienne, dans un sanctuaire placé sous le patronage de Spérat (ou Speratus), premier martyr chrétien d'Afrique, décapité à Carthage à la fin du IIe siècle avec ses onze compagnons scillitains.

Ainsi, après 36 années de genèse, peut-on considérer que la maturité est atteinte : indépendance municipale assurée, épidémies et maladies en régression, terre rationnellement travaillée, qui dispense ses richesses en céréales, agrumes, tabac, chêne-liège, vignes, oliviers...

En 1903, le chemin de fer à voie étroite qui reliait depuis 1864 Bône aux mines el Hadid, est prolongé vers l'ouest jusqu'à la ligne ferroviaire Constantine - Philippeville via le canton jemmapois.

Après la Grande Guerre, avec son cortège de misères et de deuils, on panse les plaies, on construit des écoles, une mosquée, une nouvelle Mairie.

Source : Extrait partiel de Jemmapes Revue PNHA n°54

Abraham Klein, dit Auguste Klein, et Fanny Cuynat s'installent à Jemmapes.

Treize enfants naissent de ce couple.

Abraham Auguste Klein meurt à Jemmapes le 28 mars 1902 à l'âge de 70 ans, Fanny Cuynat meurt elle aussi à Jemmapes le 6 avril 1903 à 64 ans. (Actes de décès n° 21 et 21).


Les enfants d'Abraham Klein


Auguste Félix KLEIN 

né à Jemmapes le 1er août 1863 (Acte de naissance n° 36),

mort à Jemmapes le 15 octobre 1863 (Acte de décès n° 44), à deux mois et demi.


Auguste Aimé Robin KLEIN 

né à Jemmapes le 7 octobre 1864 (Acte de naissance n° 30),

mort à Jemmapes le 15 novembre 1864 (Acte de décès n° 45), à cinq semaines.

 

Marie Victorine KLEIN

née à Jemmapes le 29 septembre 1865 (Acte de naissance n° 35), elle va vivre 90 ans puisqu'elle meurt à Vittel (88) le 25 juillet 1956.

 

Elle se marie à Jemmapes le 17 mai 1884 avec Marie Nicolas Edouard Vouillemont, receveur des Domaines, né à Beaufremont (88) le 27 février 1858 (Acte de mariage n° 6).

 

Deux enfants sont nées de ce couple :

- Berthe Marie Fanny Vouillemont, née à Jemmapes le 6 mai 1885 (Acte n° 28),

- Nancy Rose Augustine Vouillemont, née à Jemmapes le 24 mai 1890 (Acte n° 36) et qui meurt à Bône à l'âge de 5 ans, le 8 novembre 1895.

  

Marie Nicolas Edouard Vouillemont est devenu le premier adjoint au Maire de la ville de Bône.

Marie Klein sera présente en 1902 à Épinal lors du mariage de sa cousine germaine homonyme avec Nathan Kahn où elle signe comme témoin.

Ci-dessous l'acte de mariage de Marie Klein et Nathan Kahn à Épinal le 14 septembre 1902 avec la signature de Marie Vouillemont domiciliée à Bône, témoin du mariage de sa cousine...

Malgré la distance, des liens ont été maintenus avec la famille en Lorraine.

 

Silvie KLEIN

née à Jemmapes le 31 mars 1868 (Acte de naissance n° 11),

morte à Jemmapes le 26 avril 1868 (Acte de décès n° 6), à trois semaines.

 

Un enfant mort né

le 31 juillet 1869 à Jemmapes

 

Auguste Alexandre KLEIN

né à Jemmapes le 31 août 1870 (Acte de naissance n° 23).

Il se marie à Jemmapes le 20 avril 1901 (Acte de mariage n° 2) avec Appolonie Catherine Mogliasso, née à Jemmapes le 7 janvier 1881.

Il est cultivateur.

 

Jules Aimé KLEIN

né à Jemmapes le 31 août 1870 (Acte de naissance n° 24),

mort à Jemmapes le 24 septembre 1871 (Acte de décès n° 44), à treize mois.

 

Jules Louis KLEIN

né à Philippeville le 20 mars 1872.

 

Jules Klein doit quitter à dix-huit ans le domaine familial trop exigu. Il gagne Philippeville (Skikda) où, après avoir exercé plusieurs métiers, il entre en 1893 à la compagnie du PLM. Il y devint brigadier à l’atelier de wagonnage.

 

Ardent mutualiste, il adhère en 1910 au premier groupe socialiste SFIO créé à Philippeville. Il est également membre de la loge des Enfants de mars.

Voir la notice dans Maitron : Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article157550, notice KLEIN Jules [Dictionnaire Algérie] par René Gallissot, version mise en ligne le 16 mars 2014.

  

Il se marie à Philippeville le 10 février 1903 avec Marie Laurence Llorens, née à Philippeville le 23 décembre 1874.

 

Sept enfants naîtront de ce couple :

Marie Julie Laure Klein (23/06/1894 - 02/07/1894)

Louise Thérèse Klein (24/11/1895 - 25/08/1897),

Paul Louis Klein (22/10/1898 - 6/10/1899),

Marie Louise Klein (26/02/1901 - 3/03/1901),

Marie Jeanne Klein (12/01/1902 - 23/01/1902),

Georges Klein, né le 27 octobre 1903 à Philippeville, marié le 4 février 1930 à Philippeville avec Anna Cornela Joséphine Azzopardi.

Germaine Klein, née le 22 janvier 1910 à Philippeville, mariée en 1933 à Philippeville avec Ernest Thomas Bens-Viet.

 

Jules Louis Klein se re-marie à Philippeville le 14 octobre 1919 avec Marguerite Julie Roses, née à Marnia (Algérie) le 3 septembre 1884.

 

Jules Klein meurt à Philippeville en janvier 1960, Marguerite Roses, sa veuve, le 14 novembre de la même année.

 

Augustine Emma KLEIN

née à Jemmapes le 3 mai 1873 (Acte de naissance n° 15), morte à Jemmapes le 8 janvier 1876 (Acte de décès n° 4), à deux ans et demi.

 

Célina KLEIN

née à Jemmapes le 14 décembre 1874 (Acte de naissance n° 28), elle va vivre 89 ans puisqu'elle meurt à Saint Maur des Fossés (94) le 4 avril 1964.

 

Elle se marie à Jemmapes le 10 janvier 1901 avec Jules Armand Febvre, commis principal des contributions, né à Pouilly (52) le 5 juillet 1864 (Acte de mariage n° 1).

 

Trois enfants sont nés de ce couple :

Georges Robert Febvre, né à Jemmapes le 1er février 1902, Lucienne Febvre (1904) et René Febvre (1906).

 


Paul Henri KLEIN

né à Jemmapes le 11 mai 1877 (Acte de naissance n° 16).

 

Louise Anna KLEIN dite Marie-Louise

née à Jemmapes le 27 septembre 1878 (Acte de naissance n° 31), elle va vivre 68 ans puisqu'elle meurt à Constantine le 29 janvier 1947.

Elle se marie à Jemmapes le 23 décembre 1897 avec Alfred Pierre Belle, né le 1er juin 1871 à Ahmed Ben Ali (Acte de mariage n° 19).

 

Trois enfants sont nés de ce couple :

Paulette Marie Belle, née à Bayard le 5 juin 1899, Marcelle Fanny Belle, née à Bayard le 5 juin 1899 et Gaston Belle, né à Bayard le 3 janvier 1908.


Louis Gabriel KLEIN

né à Jemmapes le 9 avril 1880 (Acte de naissance n° 16).

 

Actuellement je ne sais pas ce que sont devenus nos cousins d'Algérie.

J'ai eu un premier contact avec l'un des petit-fils de Célina Klein qui avait lu ces lignes...