Isaac Heimendinger et les cousins de Chine

Mathilde Sennet en 1934
Mathilde Sennet en 1934

Isaac HEIMENDINGER

Né le 28 février 1852 à Grussenheim (acte de naissance n° 5). Fils de Salomon Heimendin- ger et de Barbe Henriette Lévy.  

 

Marchand de bestiaux, puis commerçant.

 

Marié le 27 février 1889 à Grussenheim (acte de mariage n° 2) avec Mathilde Sennet, née le 19 mars 1864 à Soultz-sous-Forêts (67), fille de Martin Sennet et de Julie Waldhorn.

Les frères de Mathilde, Moïse et Marx ont épousé Jeanne et Anne Heimendinger, filles d’Aron, cousines d’Isaac.

 

Il est témoins lors des mariages de ses nièces Georgette en 1910 et Camille en 1912. Il est alors domicilié au 3 de la rue Meynardier à Paris 10e.

 

Deux enfants sont nés de ce couple : Marcel Heimendinger (1890-1958) et Roger Heimendinger (1893-1915).

 

Isaac Heimendinger est mort le 22 février 1915 à Paris 19e.

Mathilde Sennet est morte le 6 novembre 1943 à Paris 19e.

 

Huitième génération

 

Marcel HEIMENDINGER,

est né à Paris 19e le 15 janvier 1890, (acte de naissance n° 163), fils d’Isaac et de Mathilde Sennet.

 

Marcel Heimendinger et sa cousine Renée ont été amoureux l’un de l’autre lorsqu'ils étaient adolescents. Mais Mathilde souhaitait un « parti » mieux doté pour son fils. Renée a conservé jusqu’à la guerre une boîte remplie de leurs courriers.

Marx Sennet est parti à Shanghai vers 1895. Il y ouvre une bijouterie. Il fait ensuite venir son neveu Marcel Heimendinger qui s’installe dans la « concession » française en 1908 ; il apprend le métier avec son oncle, puis devient son associé ; Jacques Lévy se joint ultérieurement à l’affaire.

Dans « les Français de Shanghai »[1]Guy Brossollet raconte : Max Sennet, âgé, se retire des affaires vers 1925 mais garde son enseigne à Shanghai : dans le même magasin, au 75 Nanking Road, cohabitent - jusqu’en 1937 - deux raisons sociales : Sennet Frères et Heimendinger & Lévy. La bijouterie devient la plus cotée de Shanghai ; elle surpasse de loin sa première concurrente sérieuse, la maison anglaise Boyes & Basset, installée dans la même rue, où on vend surtout de l’argenterie et des objets de luxe.

Les Français, eux, sont les spécialistes des pierres. Chaque année ou presque, à tour de rôle, Marcel Heimendinger et Jacques Lévy prennent le Transsibérien et vont faire leur marché à Anvers. Obscur héroïsme du commerce de luxe !...



[1] Les Français à Shanghai » pages 34-35 suite à un entretien avec Roger Heimendinger, fils de Marcel, en novembre 1997.

Marcel Heimendinger
Marcel Heimendinger

Quinze jours de train à l’aller, autant au retour. Traversée de la Mandchourie rançonnée successivement par les « seigneurs de la guerre » et les Japonais, de la Sibérie longtemps disputée entre armées « blanches » et troupes « rouges », de l’Empire russe secouée par les révolutions… Ces messieurs reviennent leurs ceintures chargées des gemmes qui constitueront leur fond de commerce pendant un an.

Taillées dans les ateliers flamands, les pierres seront serties à Shanghai dans les montures créées par les employés chinois de la bijouterie. La clientèle la plus fortunée, la chinoise, achète surtout des bagues, souvent somptueuses. Roger Heimendinger, fils de Marcel, né à Shanghai en 1925, se souvient d’avoir vu dans les mains de son père quelques-uns de ces joyaux, ornés de solitaires pesant jusqu’à dix-huit carats. Les dames européennes préfèrent colliers et bracelets, avec des brillants généralement moins impressionnants.

Marcel Heimendinger épouse à Shanghai une jeune femme arrivée en Chine au terme d’un douloureux parcours. Vers 1900, ses parents ont fui Riga, alors russe, pour échapper aux pogroms qui frappaient les communautés juives de Lettonie, ont parcouru le continent dans les conditions épouvantables que l’on peut imaginer et, ont échoué à Shanghai où le père, épuisé par le voyage, est mort. Mère et fille ont survécu dans cette ville sans douceur pour les faibles, et garderont de ces années terribles de si pénibles souvenirs qu’elles ne les évoqueront jamais. Mme Heimendinger, symbole de cette métropole cosmopolite, parle sept langues : le letton, le yiddish, le russe, l’allemand, l’anglais, le français et, pour faire bonne mesure, le japonais.

En 1937, Marcel Heimendinger quitte la rue de Nankin pour continuer, en appartement, son métier de diamantaire. Il a fait fortune et possède des chevaux de course : son jockey est sino-australien, son garçon d’écurie russe….

 

Il a épousé Lillie Katz le 27 mai 1919 à Honolulu (Hawaii).

 

Lillie Katz était née à Riga (Lituanie) le 10 octobre 1888.

Divorcée de Moïse Concoff. Elle avait deux enfants de ce premier mariage, Nathan et Ethel.

 

Marcel Heimendinger et Lillie Katz vont avoir deux enfants nés à Shanghai, Juliette en 1923 et Roger Heimendinger en 1925.

 

 

Puis Lillie s’installera aux Etats Unis en 1947 près de Nathan son fils aîné.


Marcel Heimendinger a vécu en Chine jusqu'en 1947. Il revient en France ensuite.

Il se marie avec Catherine Kontchenko à Contrexéville le 11 septembre 1947, puis à nouveau avec elle le 21 décembre 1949 après avoir divorcé. Il avait eu une fille avec Katia Kontchenko, Dorothée, née à Shanghai en 1940.

  

Roger Henri HEIMENDINGER

Né le 5 mars 1893 à Paris 19e (acte de naissance n° 684). Fils d'Isaac Heimendinger  et de Mathilde Sennet.

Mobilisé, Sergent au 169e Régiment d'Infanterie, il est tué au combat le 25 septembre 1915 à Saint Thomas en Argonne, "Mort pour la France".


Neuvième génération

 

Juliette HEIMENDINGER,

Née à Shanghai le 13 février 1923, fille de Marcel Heimendinger et de Lillie Katz.

Juliette s'est mariée à Shanghai, puis elle s'est installée à Paris où elle est devenue agent immobilier.

Juliette est morte à Paris le 7 juin 2018.

 

Juliette a eu une fille, Maryline, née à Paris le 6 octobre 1948. 

 

Maryline et son mari Kiyoji ont eu trois fils, Julien (1977), Brice (1978) et Joris (1980)....

 

Juliette et Roger à Paris en 2015 chez Maryline et Kiyoji
Juliette et Roger à Paris en 2015 chez Maryline et Kiyoji

Roger HEIMENDINGER,

Né à Shanghai le 8 février 1925, fils de Marcel Heimendinger et de Lillie Katz.

Roger a fait une brillante carrière dans le commerce international des céréales, en particulier chez Louis-Dreyfus.

Marié avec Geneviève, ils ont eu deux enfants, Pascale née à Kobé en 1954 et Gérard né à Calcutta en 1962.....

Roger est mort à Paris le 20 novembre 2016.

Roger, Geneviève et leurs enfants
Roger, Geneviève et leurs enfants

 

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