Sur les routes des vins

Nous parcourons les routes des vins depuis bien des années. Découvrir les vignobles et les viticulteurs, les restaurants qui souvent les accompagnent, a constitué l'objectif de la plupart de nos voyages de vacances.

Toutefois mon intention dans ces pages n'est pas d'établir un guide, je n'en serais pas capable, ni même une sélection de mes vins préférés. Fort heureusement les goûts de chacun sont différents, et cela ne pourrait servir qu'à moi.

J'ai plaisir à me remémorer des moments, des rencontres qui m'ont intéressé au cours de ces pérégrinations. Et je crois que parfois cela a du sens.

 

Nos voyages sur les routes des vins : vous pouvez y accéder soit par la colonne "menu" à droite soit en cliquant sur les ligne ci-dessous :

 

 

quelques belles bouteilles que nous avions vidées pour un anniversaire décennal d'Annie
quelques belles bouteilles que nous avions vidées pour un anniversaire décennal d'Annie

 

A propos de la difficulté qu'il y a souvent à interpréter le discours des viticulteurs et des journalistes spécialisés, il me revient deux choses à la mémoire.

D'abord, quelques soient les événements en particulier climatiques qui ponctuent l'année de discours alarmistes jusqu'aux vendanges à propos de la pluie, de la grêle, de la sécheresse,... ensuite les vins qui sortent sont toujours d'une année "bonne", "excellente" ou "exceptionnelle". Il n'y a jamais moins que "bonne" sur le marché !

D'autres part le monde du vin diffuse un discours chauvin, voir protectionniste, sur la médiocrité des vins d'ailleurs, sur la concurrence déloyale faite par les producteurs étrangers, etc, mais de très nombreux professionnels investissent dans des exploitations viticoles en Afrique du sud, en Amérique du nord et surtout du sud, en Chine maintenant...

 

Jean Delas, qui fut mon patron et mon associé m'a raconté souvent une anecdote à propos de son père qui était viticulteur à Bordeaux. Chaque année, après les gros travaux de l'automne, Monsieur Delas venait à Paris. Son fils allait l'accueillir à la gare et lui demandait si les vendanges s'étaient bien passées.

La première année la réponse fut "Non". Que c'est-il passé demanda le fils. "Oh, il n'est pas bon".

L'année suivante la réponse fut "Non". Ah il n'est toujours pas bon ? "Si, répondit le père mais il n'y en a presque pas".

La troisième année la réponse fut à nouveau "Non". Ah, il n'est pas bon ? "Si, il est très bon". Il n'y en a pas ? "Oh si, il y en a beaucoup". Alors quel est le problème ? "Je ne sais pas où le mettre"....