La maison de mon enfance

Lors de ma naissance, mes parents habitaient un appartement rue de Créqui, aux Brotteaux.

 

Ils déménagent en 1949 pour s’installer dans une villa à Montchat.

Ils louent cette maison qui se trouve dans « le parc Chaussagne » [1] à l’angle de la rue Montaigne et de l’avenue Esquirol.

C’est une maison assez modeste – la photo peut faire illusion – qui comprenait un sous-sol principalement utilisé pour la chaudière, le stockage du charbon et le rangement des outils, au rez-de-chaussée un peu surélevé une cuisine, la salle à manger et un petit salon qui deviendra plus tard ma chambre, au premier étage, trois chambres, et sous les toits, trois pièces très mal isolées et impossible à chauffer ; elles ne seront utilisée que comme salle de jeux. Une véranda a été rajoutée principalement pour permettre au-dessus d’elle l’ajout d’une salle de bains car il n’en existait pas à l’origine. Il doit y avoir 50 à 60 m² par niveau.



[1] En 1886 « le Clos Chaussagne, seul souvenir de l'ancien village de Chaussagne », appartient à Madame veuve Édouard Steiner-Pons. Par le biais de succession puis de ventes il est en partie acquis par la Société dite Coopérative du Parc Chaussagne. En 1909 celle-ci élabore un plan d’urbanisme pour « de petites maisons avec cour et jardin à l´usage d´une seule famille ». Les voies sont privées. A l´angle sud-est du parc Chaussagne les deux lots acquis les 24 décembre 1910 et 30 octobre 1912 par Marius Berliet forment un îlot de 8 000 m² très important.

 

 

 

De l’autre côté de l’avenue Esquirol se trouve l’hôpital militaire Desgenettes.

 

 

 

 

Et de l’autre côté de la rue Montaigne il y a la villa Berliet[1].

 



[1] Villa Berliet : cette demeure d'industriel se trouve au no 3 de l'avenue Esquirol. La villa et le décor intérieur sont inscrits aux monuments historiques. La villa a été construite en 1911-1912, à la demande de l'industriel par l'architecte lyonnais Paul Bruyas, celui-ci y a d'emblée joint la maison du gardien. Un second jardin est dû, en 1912, à Joseph Linossier. En 1928 Paul Senglet a adjoint une aile supplémentaire pour admettre la famille.

La décoration et l´aménagement intérieur ont été réalisés en étroite collaboration par deux nancéens : Louis Majorelle pour le décor, le mobilier et les luminaires et Jacques Grüber pour les vitraux. L'ensemble est de style Art nouveau. Les fabriques de jardin sont détruites et les bassins comblés vers 1982.

En 1982, elle abrite la Fondation de l’Automobile Marius Berliet. 

Dans le jardin avec mon frère et notre chienne, derrière on aperçoit la villa Berliet (1956)
Dans le jardin avec mon frère et notre chienne, derrière on aperçoit la villa Berliet (1956)
La maison voisine de celle qui fut la nôtre
La maison voisine de celle qui fut la nôtre

Le reste du voisinage est constitué par des maisons individuelles construites au XIXe siècle, quelques-unes un petit peu plus cossues. L’ensemble forme un quartier très calme et paisible.

 

Ce calme préservé à proximité de la grande ville semble aujourd’hui en avoir fait un quartier prisé et j’ai vu des annonces immobilières affichant des offres à des prix qui n’auraient pas pu être ceux de mes parents.

Une des particularités de ce quartier est d’être à côté d’un ensemble d’institutions médicales et hospitalières.

 

C’est à partir de la première moitié du XXe siècle que le quartier sera réaménagé, avec notamment la construction en 1933 de l’hôpital de Grange Blanche (aujourd’hui hôpital Édouard-Herriot), de la Faculté de Médecine et Pharmacie Rockefeller et l’École d’infirmiers Rockefeller. L’hôpital de Grange Blanche fut construit pour remplacer, à terme, l’Hôtel-Dieu de Lyon déjà vétuste et bondé. Pour cette raison, le quartier de Grange Blanche fut alors surnommé le « quartier des hôpitaux ». S’y ajoutèrent le Centre Léon Bérard dédié à la lutte contre le cancer puis le Centre International de Recherche sur le Cancer.

l'hôpital Edouard Herriot que tout le monde appelle Grange-Blanche
l'hôpital Edouard Herriot que tout le monde appelle Grange-Blanche

 

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