Salomon Klein à Épinal et ses descendants 

Salomon KLEIN (Sosa n° 12)

Il est né à Schwindratzheim le 10 janvier 1834, fils de Ruben Klein et de Marie Weyl dont il est le quatrième enfant. [1]


Il combat au cours de la campagne de Crimée où il est décoré.

« Optant » pour la nationalité française (le 16 avril 1872, n° 264)

 

Ouvrier typographe, il devient ensuite imprimeur, succédant à son patron et développe l’imprimerie KLEIN à Épinal.

 

Marié le 28 novembre 1865 à Épinal[2] avec  Balbine Émélie Netter, née le 21 août 1837 à Réguisheim (68), (Sosa n° 13) marchande épicière, fille de Nathan Netter et de Sara Lévy, décédée le 24 novembre 1910 à Épinal. (Voir le chapitre suivant sur les Netter).

 

Cinq enfants sont nés de cette union :

Céline Klein, Fanny Klein, Henri Klein, Marie Klein et Nestor Klein.

 

Lors du recensement de 1906, ils sont domiciliés 17 rue de la faïencerie à Épinal.

 

Salomon est mort à Épinal le 18 juillet 1906.[3]



[1] Acte de naissance n° 4.

[2] Acte de mariage n° 98

[3] Acte de décès n° 318

L'imprimerie Klein sur une tête de lettre de 1907
L'imprimerie Klein sur une tête de lettre de 1907
Facture de l'imprimerie Klein avec décor "Art nouveau" (1908)
Facture de l'imprimerie Klein avec décor "Art nouveau" (1908)

Septième génération

 (les enfants de Salomon Klein et Balbine Émélie Netter)

 

A Épinal en 1905, autour de Salomon Klein et de Balbine Netter (à sa droite Isaac Kahn), derrière de gauche à droite : Yvonne Kahn, 13 ans, Nathan Kahn, Marie Klein qui porte Georges dans ses bras, Fanny Klein, Céline Klein, Paul Kahn, Henri Klein, Andrée Kahn, 15 ans. Devant les enfants, Ernest, fils de Fanny, Simone, fille de Marie, Andrée, fille de Fanny, Robert, fils de Céline. 

 

Céline Klein et Paul Kahn (détail de la photo de 1905)
Céline Klein et Paul Kahn (détail de la photo de 1905)

Céline KLEIN

 

Née le 7 décembre 1866 à Épinal.[1] Fille de Salomon Klein et de Babine Émélie Netter.

Mariée le 12 juillet 1886 à Épinal[2] avec Paul Henri Kahn, imprimeur, fils de Jacques Kahn et de Pilate Pauline Netter.

Paul Henri Kahn dont la mère est morte peu après sa naissance, a été élevé par sa tante Balbine Émélie et par son oncle Salomon dont il va devenir le gendre et le successeur à la tête de l’imprimerie Klein-Kahn.

(Voir chapitre suivant sur les Netter). Né le 5 mars 1860 à Réguisheim,[3] il meurt à Épinal le 4 décembre 1924.

 

Quatre enfants sont nés de cette union : Jacques Georges Kahn, Andrée Marie Kahn, Yvonne Kahn et Robert Kahn.

 

Céline Klein meurt le 7 décembre 1936 à Épinal. 



[1] Acte de naissance n° 307.

[2] Acte de mariage n° 73.

[3] Acte de naissance n° 10

Carte postale germanophobe, dessin de Hansi de 1916, éditée par Klein
Carte postale germanophobe, dessin de Hansi de 1916, éditée par Klein

 

Fanny KLEIN

 

Née le 22 février 1869 à Épinal. Fille de Salomon Klein et de Balbine Émélie Netter.[1]  

 

Mariée le 27 avril 1897 à Épinal[2] avec Jules Simon, né le 20 janvier 1873 à Paris 1er, fils d’Ernest Léon Simon et d’Estelle Lipman.[3]

 

Trois enfants sont nés de cette union : Ernest Simon, Andrée Marie Simon et Jean Salomon Julien Simon.

 

Hélène Bloch-Sax, sa petite fille indique que sa grand-mère était une personne sévère, au caractère d’acier au sujet de laquelle elle raconte :

« Fanny ne s’est pas mariée bien jeune. Elle était menue, mais jolie, avec les beaux yeux noirs de sa mère. Elle tenait le bureau de l’entreprise et avait affaire aux clients. Mais elle était difficile, avec des idées bien arrêtées. Mon futur grand-père, Jules Simon était le représentant à Paris de l’imprimerie Klein, ce qui l’obligeait à venir assez souvent à Épinal.  Il soupirait en silence car Fanny avait déclaré qu’il était ridicule que, dans un couple, la femme fût plus âgée que son mari, et qu’elle n’épouserait jamais un homme plus jeune qu’elle. Or, Jules était son cadet de trois ans. Il soupirait donc, et ce n’était pas passé inaperçu de son ami, Henri Klein, le jeune frère de Fanny, qui lui dit un jour : « mais déclare-toi, idiot ; Tu verras qu’elle dira oui ! ». Jules se déclara. Fanny rougit et dit oui.

Elle avait en effet un caractère d’acier, que la famille et les clients connaissaient bien….. »

 

De son côté ma mère, lorsqu’elle voulait calmer l’énergie bruyante de ses fils, menaçait pleine de sous-entendus, en disant : « arrêtez de faire du bruit sinon Tante Fanny va venir vous gronder »

 

Dans son journal de la guerre, Henri Klein note le 2 juillet 1940, que Fanny est partie au Châtelet-en-Berry avec des petits enfants.


[1] Acte de naissance n° 39 (avec mention marginale du décès)

[2] Acte de mariage n° 63

[3] Acte de naissance n° 129

 

Jules Simon ceint de son écharpe en 1935
Jules Simon ceint de son écharpe en 1935

Jules Simon développe sa propre imprimerie à Paris. Je me souviens de ma mère évoquant des travaux réalisés par Jules Simon avec des peintres affichistes célèbres à l’époque, en particulier Gruau.

Il cédera la direction de l’entreprise dans les années trente.

 

Il est maire-adjoint du XIe arrondissement de Paris. Au moment de la débâcle, il se retrouve seul à assumer la responsabilité de l’administration locale, assurant avec le Commissaire de police la sécurité des habitants, un minimum d’ordre, évitant les pillages. En septembre 1940, il est félicité pour le travail accompli, et, par le même courrier du Maire, relevé de ses fonctions en tant que Juif. Cette lettre m’a été décrite par sa petite fille Hélène mais je ne suis pas parvenu à la retrouver.

 

Dans les journaux de la « collaboration », l’imprimerie Simon au 53 rue Alexandre Dumas, est dénoncée comme imprimerie juive dont il convient de faire cesser l’activité. (Liste d’imprimeries juives dans « l’Appel » du 6 mars 1941 cité par André Halimi dans « la délation sous l’occupation » l’Harmattan, 1983).

Jules Simon est mort en 1941 à Paris, Fanny Klein est morte le 16 octobre 1957 à Paris 17e à 88 ans.[1]


[1] Mention marginale sur l’Acte de naissance n° 39.

 

Henri KLEIN (Sosa n° 6)

Né le 19 octobre 1872 à Épinal.[1] Fils de Salomon Klein et de Balbine Émélie Netter.

 

Engagé volontaire pour trois ans (1890-1893) au 17e Régiment de chasseurs. Son feuillet matricule mentionne qu’il est lithographe, son signalement indique qu’il mesure 1 m 66.

 

Après cette période militaire il est domicilié à Paris (rue de Turenne en 1897) puis à Neufchâteau (en 1898) et il s’installe à Dijon en 1905, 11bis avenue Victor Hugo. Il est « responsable de commerce ».

 

Il s’est marié le 14 juin 1909 à Lunéville (54) [2] avec Suzanne Villard, née le 31 août 1878 à Lunéville, fille d’Henri Villard et de Maxime Léonie Weill.

(Voir plus loin le chapitre sur les Villard). 


[1] Acte de naissance n° 267.

[2] Acte de mariage n° 92

La Ketouba du mariage d'Henri Klein et Suzanne Villard
La Ketouba du mariage d'Henri Klein et Suzanne Villard

En 1910, 1911 ils résident à Épinal, 15 rue Boulay de la Meurthe.

Un enfant est né de cette union : Jacqueline Léonie Klein, ma mère.

 

En 1912 la famille Klein s’est installée à Dijon. Ils habitaient un appartement, 6 rue Jacques Cellerier où ils resteront jusqu’en 1936, puis en 1936 ils déménagent au 24 de la rue Jacques Cellerier.

(Ci-contre l'immeuble où ils ont vécu au 6 de la rue Jacques Cellerier, photo de 2014).


Henri Klein exerce le métier d’imprimeur puis de papetier-maroquinier.

 

Les éléments d'information sur Henri Klein, fournis par ma mère de manière clairsemée, ne permettent pas d'en faire un portrait précis. 

Il s'agissait d'un homme assez cultivé, d'un commerçant aisé, possédant une bibliothèque personnelle dans laquelle les livres étaient reliés en cuir avec sa griffe, affichant des sympathies pour le socialisme, (il aurait eu un portrait de Jaurès encadré dans sa bibliothèque), d'un Israélite français se décrivant d'abord comme français (patriote) de confession israélite.

Henri Klein en uniforme des GVC
Henri Klein en uniforme des GVC

Il avait été mobilisé pendant la première guerre mondiale; il avait 42 ans en 1914 et avait été affecté à une unité de l'arrière (Gardes des Voies de Communication). Il avait un grand respect pour les généraux de cette guerre, et en particulier Pétain, ce qui brouillera un certain temps sa vision de leur politique.

  

Il aurait également été caractérisé par un certain non conformisme, voir pour un goût pour la provocation.

Il aurait eu dans la famille la réputation d’être un « intellectuel » un peu fantasque qui écrivait beaucoup ; plusieurs personnes ont évoqué des lettres qu’il aurait adressées au Chancelier Adolf Hitler pour critiquer sa politique, lettres auxquelles il n’a pas eu de réponses !

Il possédait une papeterie-maroquinerie rue de la gare à Dijon ; d'après Hélène Bloch-Sax, il n'était pas un homme d'affaire très expert et ce serait surtout sa fille Jacqueline qui se serait occupé de l'affaire.

 

Pendant la seconde guerre mondiale (il a 68 ans en 1940) il a été complètement surpris par  la débâcle. Il quittera Dijon avec sa femme et sa fille, pensant y revenir rapidement. Il s'est réfugié à Lyon à partir de mi-juin 40 et vit avec sa femme et sa fille dans des hôtels ou des meublés.

 

 

Il a tenu presque quotidiennement un journal qu'il avait entamé le 23 août 1939. Il souligne ce qui paraît important, c'est à dire presque tout. 383 pages où les informations sur les événements militaires, politiques, montrent qu'une personne sans pouvoirs, sans activités dans un organisme relayant les informations, simplement en lisant avec esprit critique les journaux autorisés (et censurés) ainsi que les journaux suisses quand ils n'étaient pas introuvables, écoutant les radios, pouvait savoir l'essentiel de ce qui se passait. Les événements concernant l'ensemble du conflit bien sûr mais aussi ce qui concerne plus particulièrement les juifs. (La parution le 19 octobre 1940 du "Statut des Juifs" le jour de son 68e anniversaire déclenche une réaction de fureur patriotique.)

Je cherche à établir une édition critique de ce document, vérifiant la véracité des informations politiques et militaires à partir des connaissances actuelles, cherchant à comprendre comment il avait eu connaissance des informations qu’il relate, vérifiant ce qui figure au moment où il l’écrit dans les journaux français, suisses,….. J’espère pouvoir réaliser de ce travail.

Le fac-similé complet du journal avec une présentation plus détaillée est disponible ci-après.

Cliquez sur le lien :  Le journal d'Henri Klein











Photo d'identité d'Henri Klein du 31 août 1941


Le journal s'interrompt  en janvier 1945. Henri Klein a été victime d'une attaque cérébrale. Paralysé il passera plusieurs mois hospitalisé avant de mourir en mars 1946 à l'Hospice des Charpennes à Villeurbanne.

 

Enterré au cimetière de "La Mouche" le 26 mars 1946. (Enregistré dans le registre des convois funèbres de Lyon). Il n'y a  pas de trace à "La Mouche" ni au Consistoire ! (Mystère)



Marie Klein en 1905
Marie Klein en 1905

Marie KLEIN

 

Née le 19 février 1876 à Épinal.[1] Fille de Salomon Klein et de Balbine Émélie Netter.

 

Mariée le 14 septembre 1902 à Épinal avec Nathan Kahn, né le 3 novembre 1866 à Paris 3e, fils de Joseph Kahn et de Reine Bernard, imprimeur. [2]

 

Quatre enfants sont nés de cette union : Simone Rachel Kahn, Georges Jacques Kahn dit Toto, André Kahn et Madeleine Kahn.

 

Elle est morte à Toulouse le 21 mars 1956 à l’âge de 80 ans.


[1] Acte de naissance n° 56

[2] Acte de mariage n° 136; les témoins du mariage sont : Isaac Kahn  retraité 75 ans, oncle de Nathan, Paul Kahn, 42 ans imprimeur lithographe oncle de Nathan, Jules Simon, 30 ans, papetier, beau-frère de Marie, et Maria Klein, femme d'Edouard Vouillemont, 36 ans, cousine de Marie, domiciliée à Bone (Algérie)

 

Nestor KLEIN

 

Né le 25 février 1878 à Épinal. [1] Fils de Salomon Klein et de Balbine Émélie Netter.

Il travaille quelques temps dans l’imprimerie.

« Engagé volontaire pour 4 ans, au 18e Régiment de Chasseurs. Il arrive au « corps » le 20 mars 1896, immatriculé sous le n° 2823 comme Chasseur de 2e classe ; promu Brigadier le 9 décembre 1896, Maréchal du logis le 22 septembre 1897. Décédé le 29 juillet 1899 à la suite d’un duel (artère carotide coupée) » registre militaire. [2]

Ce duel a été rapporté par un article du journal « La Presse», grand quotidien populaire (du 31 juillet 1899), article repris entièrement ou partiellement dans de nombreux journaux.

Voir la page sur Nestor Klein


[1] Acte de naissance n° 58

[2] Archives départementales des Vosges côte 56R252 n° 1431

 


Huitième génération

 

Georges, Jacques KAHN

Né le 12 avril 1888 à Épinal. [1] Fils de Céline Klein et de Paul Henri Kahn. Décédé le 28 mai 1893 à Épinal à l’âge de cinq ans.


[1] Acte de naissance n° 167.

 

Andrée, Marie KAHN

Née le 26 octobre 1891 à Épinal. [1] Fille de Céline Klein et de Paul Henri Kahn.

Mariée le 31 août 1919 à Épinal avec David Zwirn dit Suchar, médecin, chirurgien, né le 10 novembre 1883 à Craiova (Roumanie).

Suchar était venu en France pour faire ses études de médecine, études qui lui étaient impossible en Roumanie comme juif. Il aurait été aidé financièrement par sa famille restée en Roumanie. Décédé le 9 juin 1964 à Marseille.

Quatre enfants sont nés de cette union.

Andrée Kahn est morte à Marseille le 1er mai 1985 à l’âge de 93 ans.


[1] Acte de naissance n° 433.

A Lyon en septembre 1949 chez mes parents, Suchar, Andrée qui me porte et ma mère
A Lyon en septembre 1949 chez mes parents, Suchar, Andrée qui me porte et ma mère

 

Yvonne KAHN

Née le 18 octobre 1893 à Épinal.[1] Fille de Céline Klein et de Paul Henri Kahn.

Mariée le 1er août 1920 à Épinal avec Gaston Weill, médecin dermatologue, né le 10 janvier 1885 à Obernai.[2] Fils de Samuel Weill, boucher et de Rosalie Uhlmann.

Quatre enfants sont nés de cette union : Georges Weill, Andrée Weill, Paulette Weill et Fernande Weill dite Nandine.

Yvonne Kahn est morte à Marseille le 15 mars 1972, à l’âge de 78 ans.


[1] Acte de naissance n° 442 (mentions marginales du mariage et du décès).

[2] Acte de naissance n° 10 (mentions marginales du mariage et du décès).

 

Robert entre ses sœurs Andrée et Yvonne en 1946
Robert entre ses sœurs Andrée et Yvonne en 1946

 

Robert KAHN

Né le 27 août 1896 à Épinal. [1] Fils de Céline Klein et de Paul Henri Kahn.

Il est imprimeur et dirige l’imprimerie d’Épinal que Paul son père a dirigé après Salomon Klein.

 

Marié le 5 novembre 1936 à Épinal avec Antoinette, Marie Louise Mayer, née en 1900 à Cornimont (88), secrétaire de direction, décédée le 12 juin 1982 à Pont de Roide (25).

En 1940 il est fait prisonnier. Henri Klein, dans son journal exprime les inquiétudes familiales  à son propos. Il sera libéré assez rapidement.

Il meurt le 4 juin 1950 à Marseille à l’âge de 53 ans.


[1] Acte de naissance n° 432 (mentions marginales du mariage et du décès).

 

Ernest SIMON

Né le 19 février 1898 à Épinal. [Acte de naissance n° 87]. Fils de Fanny Klein et de Jules Simon. Il meurt à Paris en 1914 à l’âge de 15 ans.

 

Andrée Marie SIMON

Né en 1899 à Paris. Fille de Fanny Klein et de Jules Simon. Acheteuse aux « Galeries Lafayette ».

Mariée avec Georges Bloch, né en 1895, imprimeur. Georges Bloch était invalide de guerre, il avait été gravement blessé au bras pendant la guerre et avait dû subir dix-sept opérations dans divers hôpitaux militaires. Il est mort en 1953 à 58 ans.

Deux enfants sont nés de cette union : Hélène Bloch et Roger Bloch.

Andrée Simon est morte en 1987 à 88 ans.

 

Jean, Salomon Julien SIMON

Né le 5 juin 1908 à Paris 11e. Fils de Fanny Klein et de Jules Simon.

Il était administrateur colonial, administrateur des services civils en Indochine. Il avait été mobilisé sur place.

Henri Klein note dans son journal le 23 juin 1941 que Jean Simon en Annam est démobilisé et rayé des Services administratifs. Il ajoute « tout l’honneur est pour lui ». Le 30 juin il note avoir reçu une lettre de Jean Simon envoyée de Shanghai le 1e juin via l’Amérique, passée par la censure anglaise à Hong-Kong, lettre destinée à ses parents, dans laquelle il annonce son intention de se fixer à New-York.

En novembre 1941 Jean Simon envoie de ses nouvelles de Chicago.

En 1942 il s’engage dans les FFL en Somalie. Il rejoindra l’Angleterre et devient officier dans une unité parachutiste franco-américaine. Basé en Angleterre où il a des projets, une fiancée,… il raconte dans la lettre qu’il a envoyée en décembre 1944 à Henri Klein son périple.

Il est mort le 11 avril 1945 à Hoogeven, aux Pays-Bas, Commandant au 3e Régiment de Chasseurs parachutistes.


Voir la page sur Jean Simon héros de la Libération

Jacqueline KLEIN (Sosa n° 3)

Née le 19 août 1910 à Épinal.[Acte de naissance n° 373]. Fille d’Henri Klein et de Suzanne Villard.

 

Au ski vers la frontière suisse en 1930
Au ski vers la frontière suisse en 1930
en 1921
en 1921

 

 

Elle a vécu à Dijon avec ses parents jusqu’en 1940 une jeunesse confortable. Aisée même.

 

Elle s’occupait semble-t-il du magasin familial.


En 1940 elle arrive à Lyon avec ses  parents. Il vont y vivre en payant les locations de chambres d’hôtels et d’appartements meublés et en achetant les silences…. Jacqueline a du trouver des ressources et elle va devenir tricoteuse ; elle tricotait des pulls, des vestes des chaussettes pour des clients. Bien des années plus tard elle continuera à tricoter très vite et très bien. Mais j’ignore si cela suffisait à entretenir trois personnes dans les conditions de la guerre à Lyon.

J’ignore aussi pourquoi elle effectuait des voyages de Lyon à Paris, passant clandestinement la ligne de démarcation. Henri Klein évoque ces voyages dans son journal précisant qu’elle passait par le Châtelet-en-Berry où étaient réfugiés des cousins. Jusqu’à présent je n’ai rien appris sur ces voyages.

 

Après la mort de sa mère en mai 1944, puis l’attaque et la paralysie de son père en janvier 1945, Jacqueline se retrouve très seule. 

 

Pendant l’occupation à Lyon, Henri Klein et Roland Flacsu se connaissaient, se fréquentaient. Roland et sa femme Rose étaient parmi les rares personnes qui ont pu participer aux obsèques de Suzanne Villard d’après ce qu’en dit Henri Klein dans son journal. Plus tard dans ce journal Henri Klein mentionne l’arrestation de « nos bons amis Jacob et Flacsu par la Gestapo ». Mais j’ai su que Jacqueline était très réservée sur Roland qu’elle appréciait modérément. 

Lorsque Jacqueline, en 1946, passant en tram rue de la République, aperçoit Roland à la terrasse du café « le Tonneau », à côté du magasin de chaussures Raoul, elle cru voir un fantôme, persuadée qu’elle était de la mort de toute la famille. Elle est descendue du tram et est revenue sur ses pas. Ils se sont rapidement installés ensemble.

Jacqueline en 1946
Jacqueline en 1946

Ils se sont mariés le 16 juin 1947 à Lyon. [1]

Deux enfants sont nés de cette union : Pierre-Gilles Flacsu et Jean-Yves Flacsu.

Mes parents ont acquis un commerce de chaussures dont ils se sont occupé ensemble.

Elle meurt le 21 mars 1999 à Lyon à 88 ans en ayant vécu une fin de vie bien triste.


[1] Acte de mariage n° 345. Les témoins sont le Dr Armand Bacharah et Jacques Bernheim, industriel, domicilié 1 rue du plat à Lyon. Jacques Bernheim et sa famille sont très présents tout au long du journal d’Henri Klein ; je ne connais pas tous les liens qui existaient entre eux.

été 1948, porté par ma mère
été 1948, porté par ma mère
à Genève en 1955
à Genève en 1955

1961 à l'Alpe d'Huez
1961 à l'Alpe d'Huez
vers 1965
vers 1965
1962
1962
en 1979 avec Alexandra
en 1979 avec Alexandra

 

Simone, Rachel KAHN

Née le 4 juillet 1903 à Épinal. [1] Fille de Marie Klein et de Nathan Kahn.

Mariée le 28 juillet 1930 à Épinal avec Léon, Louis Fernand Hayem, né le 13 décembre 1893 à Auxerre,[2] fils de Louis Arthur Hayem et d’Adélaïde Nerson, directeur de banque.

Hélène Bloch raconte : « le mariage de Simone et Léon, durant l’été 1930, fut l’occasion d’une grande réunion de famille.

Simone, la fille aînée d’Oncle Nathan et de Tante Marie, épousait Léon Hayem, fils d’une famille amie de longue date. La mariée était jolie, le marié de belle prestance, était ce qu’on appelle « un bon parti ». Il tait à la tête de la succursale portugaise du Crédit Lyonnais et au début d’une belle carrière dans cette grande banque.

Oncle Nathan avait fait construire dans son jardin une sorte de grand hangar très clair pour la réception. Nous, les gosses, nous nous sommes royalement amusés. Nous sommes nombreux sur les photos de mariage. Moumoune, l’aînée, avait juste dix ans……

Un de nos jeux, ces jours-là, consistait à traquer le tête à tête entre Georges Kahn, le frère de Simone, et sa jolie demoiselle d’honneur, Simone Freidmann, cousine du marié.  Cela finit pourtant par un autre mariage.

Simone et Léon, sitôt épousés, partirent pour le Portugal. Puis Léon fut nommé à un poste plus important, à l’agence du Crédit Lyonnais de Barcelone. Ils eurent le malheur de perdre leur premier né, le petit Gilbert, deux mois après la naissance de sa sœur Nicole. Puis la guerre civile espagnole renvoya Simone et la petite à Épinal, où naquit un peu plus tard leur fils André. Léon resta à son poste pendant toute la durée de la guerre et notamment du siège de Barcelone. Simone lui envoyait tous les deux jours des colis de ravitaillement, car la ville assiégée manquait de tout.

Ce n’est qu’après la capitulation de l’éphémère république espagnole que Simone, avec ses enfants, put rejoindre son mari. Léon lui racontait que, pendant le siège, en rentrant chez lui un soir, il avait trouvé son lit éventré par un obus, arrivé heureusement pendant son absence. Nicole et André grandirent à Barcelone et leurs parents ne revinrent s’installer avec eux à Paris que bien après la guerre de 1939/1945 qui leur fut ainsi épargnée… »

Trois enfants sont nés de cette union : Gilbert Hayem, Nicole Adélaïde Hayem et André Philippe Hayem.

Simone Kahn est morte à Paris le 30 novembre 1989 à 86 ans.


[1] Acte de naissance n° 338. (Mentions marginales du mariage et du décès)

[2] Acte de naissance n° 339.

 

Georges, Jacques KAHN, dit Toto

Né le 3 décembre 1906 à Épinal. Fils de Marie Klein et de Nathan Kahn.

Marié le 28 février 1931 à Paris (9e) avec Simone Freidmann, née le 20 mai 1909 à Paris (16e), fille d’Abraham Adolphe Freidmann et de Lucie Steinberg, harpiste. Ils divorceront en 1950 à Toulouse. Simone Freidmann meurt en 2005 à 95 ans.

Pendant la guerre Simone et Georges se sont installés au Châtelet en Berry. Henri Klein a séjourné chez eux du 6 au 19 juin puis du 4 au 15 décembre 1943, Jacqueline y est passée, faisant étape sur le chemin de Paris.

Georges Kahn meurt le 27 mai 1996 à 89 ans.

Une enfant est née de cette union : Michèle Kahn.

 

André KAHN

Né en 1907 à Épinal. Fils de Marie Klein et de Nathan Kahn.

Représentant.

Mort en 1936 à l’âge de 29 ans.

 

Madeleine KAHN

Née le 10 octobre 1910 à Épinal. Fille de Marie Klein et de Nathan Kahn.

 

Représentante, elle a repris l’activité de son frère à la mort de celui-ci.

 

Pendant la guerre elle va mener une intense activité d’agent de liaison entre les maquis de la région toulousaine au sein des MUR (Mouvements unis de la Résistance) sous le pseudonyme de « Catherine ». Elle prend de gros risques échappant de peu à l'arrestation. (Elle reçoit de nombreuses décorations).

Après la guerre elle s’installe à Toulouse et y fait venir ses parents.

Elle aurait vécu un grand amour secret.

 

Elle est morte à Toulouse le 28 juin 1974 à 63 ans ; elle était atteinte de leucémie.

 

En son honneur une rue de Toulouse porte le nom de Madeleine Kahn-Klein.

Neuvième génération

1953 sur la Canebière entre Andrée Kahn et Nandine Weill
1953 sur la Canebière entre Andrée Kahn et Nandine Weill

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je devais avoir 5 ans, mes parents ont décidé avec Suchar de me faire faire une « petite opération ». Je suis parti de Lyon vers Marseille. 

Georges WEILL


Né le 8 juin 1921 à Metz. Fils de Gaston Weill et d’Yvonne Kahn.

Médecin phtisiologue.

Marié avec Charlotte Gorolan, née en 1919 à Marseille, aide-soignante.

Quatre enfants sont nés de cette union : Annick Weill, Pierre Weill, Gilbert Weill et Françoise Weill.

Georges Weill est mort le 7 janvier 1970 à Colmar à l’âge de 48 ans.

 

Andrée WEILL

Née en 1922 à Metz. Fille de Gaston Weill et d’Yvonne Kahn.

Dentiste.

Mariée avec André Lozneanu, né en 1906, cadre commercial, mort en 1998 à 92 ans.

Un enfant est né de cette union : Frédérique Lozneanu.

Andrée Weill est morte en 1998 à l’âge de 76 ans.

 

Paulette WEILL

Née en 1925 à Metz. Fille de Gaston Weill et d’Yvonne Kahn.

Dentiste.

Mariée avec Serge Borner, né en 1925, ingénieur.

 

Deux enfants sont nés de cette union : Sophie Borner et Lionel Borner.

 

 

Fernande WEILL dite Nandine

Née en 1927 à Metz. Fille de Gaston Weill et d’Yvonne Kahn.

Pharmacienne.

Mariée avec Claude Lévy, né en 1925, cadre commercial, mort en 1995 à l’âge de 70 ans.

Trois enfants sont nés de cette union : Joëlle Lévy, Katia Lévy et Franck Lévy.

 

 

Hélène BLOCH

Née le 28 octobre 1922 à Paris. Fille d’Andrée Simon et de Georges Bloch.

Orthophoniste, psychothérapeute.

Mariée en 1947 avec Claude Sax, né en 1922 à Paris, ingénieur, représentant.

Hélène Bloch est morte le 7 septembre 2016 à Montpellier.

 

Trois enfants sont nés de cette union : Odile Sax, Rémi Sax et Yves Sax.

 

Pendant l’Occupation, Hélène Bloch a été connue sous un pseudonyme de Friquet. A eu également comme faux nom Hélène Blond.

Son secteur d'activité était : Lautrec, Valence, Aix-les-Bains, Annemasse sur une période de 1941 à la Libération. A eu comme responsable Fernand Musnik, Robert Gamzon, Emmanuel Racine, Georges Loinger, E Wexler

Dès 1941, Hélène Bloch travaille à Paris avec Fernand Musnik. Sous le couvert de l'UGIF, les EIF (Éclaireurs Israélites de France) commencent le travail de sauvetage des Juifs en danger. Puis, elle passe en zone Sud où, avec la « Sixième » (branche clandestine des EIF) et sous les ordres de Robert Gamzon (Castor), elle accomplit différentes liaisons et transporte du matériel. En 1943, à Valence, elle est recrutée par l'OSE-Garel et accompagne des personnes recherchées vers des planques. Ensuite, elle conduit des groupes d'enfants vers Annemasse, d'où Georges Loinger et Emmanuel Racine les font passer en Suisse. D'autre part, elle accomplit diverses missions de liaison et de transport de documents et de matériel pour le réseau Gilbert, basé à Genève. Elle poursuit son action jusqu'à la Libération.

Médaille de la Résistance. (Fiche du « Mémorial de la Shoah »)

 

Hélène Bloch a écrit des souvenirs, riches et talentueux. Elle a aussi fait un travail généalogique présentant la famille pour ses enfants. J’ai emprunté un certain nombre d’informations qu’elle livre à cette occasion.

 

Roger BLOCH

Né en 1925 à Paris. Fils d’Andrée Simon et de Georges Bloch.

Hélène Bloch m’a écrit à propos de son frère, Roger Bloch.

Je n'en avais rien dit dans mon travail, car j'ai évité de parler des vivants. Comme moi, Roger a été actif pendant la guerre. Il a pris le maquis fin 1943 dans le Tarn, dans les monts du Sidobre, avec un groupe d'amis, parmi lesquels plusieurs venus des E.I.F. et dont il était le plus jeune. En juillet 1944, alors que leurs maquis avaient pris de l'importance par le nombre et par les activités, ils ont subi une attaque allemande assez massive, avec des moyens supérieurs. Ce jour-là, il y a eu huit morts parmi les maquisards (deux étaient de mes amis, plusieurs des jeunes du pays) et Roger a été grièvement blessé : un poumon traversé.

Après la Libération, et une convalescence un peu trop rapide, il a rejoint ses amis dans la Première Armée française, dans les Vosges et a participé à toute la campagne d'Alsace puis d'Allemagne. Nommé brigadier, démobilisé après la fin de la guerre, il a reçu la Croix de Guerre, la Médaille de la Résistance, puis la Médaille Militaire.

Il ne figure pas dans le livre de la Résistance Juive en France, car il a refusé d'y être. Il n'avait pas l'esprit "ancien combattant" et disait de plus : "Je suis un ancien combattant français, je suis juif aussi, mais je ne suis pas un ancien combattant juif, français par ailleurs."

Il a fait ensuite une très belle carrière de représentant puis chef d'entreprise dans le textile, où il avait une compétence internationale reconnue. Enfin collectionneur de grand goût, il a légué la majeure partie de ses collections à des musées, notamment au musée Guimet, avant de mourir le 28 août 2008.

 

 

Pierre Gilles FLACSU (Sosa n° 1) 

Né le 18 février 1948 à Lyon 6e, fils de Roland Flacsu et de Jacqueline Klein, marié avec Jeanine Philippe le 24 avril 1973, puis avec Annie Bentolila le 26 octobre 1992.


 

Jean-Yves FLACSU

Né le 17 octobre 1949 à Lyon 3e, fils de Roland Flacsu et de Jacqueline Klein, commerçant, marié avec Martine Brochier, décédé à Lyon en août 2013.

 

 

Gilbert HAYEM

Né en 1931 à Lisbonne (Portugal). Fils de Simone Kahn et de Léon Hayem. Mort le 22 décembre 1933 à Barcelone (Espagne) à l’âge de 2 ans.

 

 

Nicole, Adelaïde HAYEM

Née le 14 octobre 1933 à Barcelone. Fille de Simone Kahn et de Léon Hayem.

 

Réalisatrice d’émissions de radio sur « France culture » de l’émission « à voix nue ».

 

Mariée avec Georges Basile, né en 1929, mort en 1966 à l’âge de 37 ans.

 

Mariée avec Claude-Henry Salerne, né en 1922, journaliste à la RTF. Mort de 1er juillet 2008 à Paris à l’âge de 86 ans.

 

André, Philippe HAYEM

Né le 1er décembre 1936 à Épinal. Fils de Simone Kahn et de Léon Hayem.

Cadre commercial.

Marié le 15 mars 1963 à Paris (15e) avec Eva Pauline Bachmann, née le 27 janvier 1936 à Bucarest (Roumanie), fonctionnaire internationale à l’OCDE.

 

Trois enfants sont nés de cette union : Philippe Michel Raoul Hayem, Marc Alexandre Serge Hayem et Sylvie Tania Marthe Hayem.

Michèle KAHN

Née le 11 juillet 1939. Fille de Georges Kahn et de Simone Freidmann.

Traductrice, journaliste, chanteuse. Elle a traduit de nombreux ouvrages russes notamment le « livre noir » d’Ilya Ehrenbourg et Vassili Grossman, les « souvenirs » d’Anastasia Tsvétaeva, des ouvrages de Boulgakov,….

Elle a vécu des années à Moscou.

Mariée avec David Karapetian, né le 6 septembre 1939 à Erevan (Arménie), divorcés.

 

Une enfant est née de cette union : Mélinée Karapetian.

Avec Michèle Kahn et Mélinée Karapetian en octobre 2013
Avec Michèle Kahn et Mélinée Karapetian en octobre 2013

Dixième génération

 

Annick WEILL

Née en 1946 à Briançon. Fille de Georges Weill et de Charlotte Gorolan.

Pierre WEILL

Né en 1947 à Nantua (01). Fils de Georges Weill et de Charlotte Gorolan.

Gilbert WEILL

Né en 1948 à Nantua (01). Fils de Georges Weill et de Charlotte Gorolan

Françoise WEILL

Née en 1956 à Limoges. Fille de Georges Weill et de Charlotte Gorolan.

Frédérique LOZNEANU

Née en 1961 à Marseille. Fille d’Andrée Weill et d’André Lozneanu.

Sophie BORNER

Née en 1964 à Marseille. Fille de Paulette Weill et de Serge Borner

Lionel BORNER

Né en 1966 à Marseille.  Fils de Paulette Weill et de Serge Borner.

Joëlle LEVY

Née en 1953 à Marseille. Fille de Nandine Weill et de Claude Lévy.

Katia LEVY

Née en 1955 à Marseille. Fille de Nandine Weill et de Claude Lévy

Franck LEVY

Né en 1956 à  Marseille. Fils de Nandine Weill et de Claude Lévy.

Odile SAX

Née en 1948. Fille d’Hélène Bloch et de Claude Sax

Rémi SAX

Né en 1950 à Paris. Fils d’Hélène Bloch et de Claude Sax.

Yves SAX

Né en 1955 à Paris. Fils d’Hélène Bloch et de Claude Sax.

Rémi Sax
Rémi Sax
Laureline
Laureline
Yves Sax
Yves Sax
Claire
Claire

Alexandra FLACSU

Née en 1974 à Tassin-la-Demi-Lune (69). Fille de Pierre-Gilles Flacsu et de Janine Philippe.

Boris FLACSU

Né en 1975 à Tassin-la-Demi-Lune (69). Fils de Pierre-Gilles Flacsu et de Janine Philippe.

Philippe HAYEM

Né en 1964 à Barcelone (Espagne). Fils d’André Hayem et d’Eva Bachmann.

Marc HAYEM

Né en 1966 à Barcelone (Espagne). Fils d’André Hayem et d’Eva Bachmann.

Sylvie HAYEM

Née en 1972 à Barcelone (Espagne). Fils d’André Hayem et d’Eva Bachmann.

Mélinée KARAPETIAN 

Née en 1968 à Nancy (54). Fille de Michèle Kahn et de David Karapétian.