Au musée de l'église Notre-Dame de Bruges             (Onze-Lieve Vrouwekerk)

L'église Notre-Dame de Bruges a transformé la plus grande partie de sa surface en un riche musée. Des tableaux, des sculptures, sont exposés, mais les joyaux sont ici les Mausolées de Marie de Bourgogne et de Charles le Téméraire, et la Madone de Michel-Ange.

Jacob van Oost le Vieux : La vocation de Saint Matthieu (1640)
Jacob van Oost le Vieux : La vocation de Saint Matthieu (1640)

Madone de Bruges

La Madone de Bruges ou Vierge et l'Enfant est une statue en marbre réalisée par Michel-Ange entre 1501 et 1504 et représentant la Vierge Marie et l'Enfant Jésus.

L'œuvre est conservée depuis le XVIe siècle dans l'église Notre-Dame de Bruges.

Cette statue de la Vierge et l'Enfant de Michel-Ange diffère sensiblement des représentations antérieures du même sujet, qui avaient tendance à représenter une Vierge pieuse et souriante regardant le nouveau-né dans ses bras. Au lieu de cela, dans la Madone de Bruges, se référant délibérément aux formes hiératiques de l'iconographie byzantine et médiévale, Michel-Ange figure Jésus debout entre les genoux de sa mère et enveloppé dans sa robe, presque sans soutien, exprimant à la fois sa nature divine et humaine dans une traduction presque littérale de « né de la Vierge Marie » et « le Verbe fut fait chair ». Il est retenu légèrement par la main gauche de Marie et semble être sur le point de s'éloigner de sa mère et partir dans le monde.

Pendant ce temps, Marie ne tient pas son fils et ne le regarde même pas. Son regard vague regarde au loin comme si elle savait déjà ce que serait le destin de son fils.

 

Presque grandeur nature, la Madone de Bruges a des similitudes certaines avec la Pietà (1499) de Michel-Ange, qui a été achevée peu de temps avant, principalement par le mouvement de la draperie et par son fini. Le long visage ovale de Marie rappelle aussi celui de la Pietà.

La statue en marbre de la Madone de Bruges, réalisée par Michel-Ange entre 1501 et 1504, a la particularité d'être la seule sculpture de l'artiste à avoir quitté l'Italie de son vivant et d'être presque inconnue à Florence. Elle a été achetée pour 4 000 florins par Giovanni et Alessandro Moscheroni (Mouscron) membres d'une riche famille de marchands de tissus de Bruges, à l'époque une des villes commerciales les plus importantes d'Europe. Les lettres envoyées de Rome à son père par Michel-Ange donnent des instructions précises pour l'expédition.

La sculpture a quitté deux fois Bruges :

·         La première fois en 1794, les révolutionnaires français, qui avaient envahi les Pays-Bas autrichiens, emportèrent la statue ainsi que d'autres œuvres d'art. La statue regagna Bruges après la défaite de Napoléon Ier en 1815.

 

 

·         La seconde fois en 1944 quand les soldats allemands au cours de la retraite emportèrent la statue camouflée dans un matelas dans un camion de la Croix-Rouge. Elle a été retrouvée en 1945 par les Monuments Men, dans une mine de sel à Altaussee en Autriche, avec de nombreuses autres œuvres d'art pillées dans toute l'Europe et ramenée de nouveau dans l'église Notre-Dame de Bruges où elle se trouve aujourd'hui.

 

(extraits de Wikipédia)

 

 

Mausolées de Marie de Bourgogne et de Charles le Téméraire

 

 

 

Mausolée de Marie de Bourgogne réalisé par Jan Borman et Renier van Thienen (1490-1502),

et mausolée de Charles le Téméraire réalisé par Jacques Jonghelinck (1558-1562).

Mausolée de Charles le Téméraire
Mausolée de Charles le Téméraire

Marie de Bourgogne est née à Bruxelles en 1457 et morte à Bruges le 27 mars 1482. C'est une princesse, duchesse de Bourgogne de janvier 1477 à sa mort.

Fille unique du duc Charles le Téméraire, tué lors de la bataille de Nancy du 5 janvier 1477, elle se retrouve, à 19 ans, à la tête d'un État bourguignon fragilisé. Elle passe l'essentiel de ses cinq années de règne à défendre ses droits à l'héritage de son père, disputé par le roi de France, aidée en cela par sa belle-mère Marguerite d'York. Son mariage en août 1477 avec Maximilien d'Autriche oriente pour près de deux siècles la géopolitique de l'Europe. Elle est la mère de Philippe le Beau, père de Charles Quint.

 

Marie de Bourgogne épouse par procuration le 21 avril 1477 le futur empereur du Saint-Empire Romain Germanique Maximilien Ier de HabsbourgLe mariage est célébré effectivement le 19 août suivant. C'est donc l'alliance impériale, envisagée dès 1473 qui se concrétise. Maximilien prend en main la défense des États de sa femme avec énergie : il met en sécurité les provinces flamandes et le Hainaut. L'Artois, la Franche-Comté, le Charolais et plusieurs petites seigneuries restent dans une situation incertaine, en revanche la Picardie et le duché de Bourgogne sont solidement occupés par la France. La question du droit du roi de France sur les biens de sa filleule restera longtemps discutée et la mort de Marie ne fera que les amplifier.

Maximilien et Marie connaissent un mariage heureux. L'Autrichien fait de son voyage vers sa promise le sujet de la plus célèbre de ses œuvres, le Theuerdank. Ils ont trois enfants, dont seulement deux survivent :

·         Philippe (1478-1506) , qui devient duc de Bourgogne et roi consort de Castille par son mariage avec Jeanne la Folle. Il est surnommé Philippe le Beau. Père notamment des empereurs Charles Quint et Ferdinand Ier de la reine Marie de Hongrie et de Bohême, de la reine Eléonore de Portugal et de France, et de la reine Isabelle de Danemark.

·         Marguerite (1480-1530), d'abord promise à Charles VIII de France et qui devient infante de Castille, puis duchesse de Savoie, puis enfin gouvernante générale des Pays-Bas pour son neveu l'empereur Charles Quint.

·         François qui ne vécut que quelques semaines.

 

Marie meurt accidentellement le 27 mars 1482, des suites d'une chute de cheval dans la forêt de Wynendaele, lors d'une chasse au faucon en compagnie de son époux. Quelques jours s'écoulent entre sa chute et sa mort, ce qui lui laisse le temps de dicter en détail ses dernières volontés ; elle n'a que 25 ans. Elle est enterrée en l'église Notre-Dame de Bruges. .

 

Son fils Philippe, alors âgé de trois ans, hérite des prétentions au titre de duc de Bourgogne et du reliquat de l'État bourguignon. Maximilien prend la tête d'une régence difficile que lui disputent les villes et les provinces des Pays-Bas. Louis XI profite de cette nouvelle crise dynastique pour imposer un nouveau traité assez dur aux héritiers du Téméraire. Cela provoquera de nombreuses guerres d'héritage entre la Maison de France et la Maison de Habsbourg, et cela jusqu'au retournement des alliances de 1756 que concrétisera le mariage du futur Louis XVI de France et de l'archiduchesse Marie-Antoinette d'Autriche en 1770.

(extraits de Wikipédia)

 

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