Au musée Groeninge

Le musée Groeninge (en néerlandais : Groeningemuseum) est un musée abritant une importante collection de primitifs flamands situé à Bruges.

La fondation de la collection date de la création de l'Académie communale des Beaux-Arts au début du xviiie siècle. Construite en 1929-1930, puis agrandie en 1994, sur les plans de Joseph Viérin, la galerie a fait l'objet d'une importante rénovation en 2002-2003.

La section des maîtres anciens, avec les primitifs flamands du XVe siècle et les maniéristes du xvie siècle, constitue le cœur de la collection.

 

Le musée conserve également des œuvres contemporaines relevant de l'expressionnisme et du surréalisme belges.

Rogier van der Weyden (1399-1464) : portrait de Philippe le Bon
Rogier van der Weyden (1399-1464) : portrait de Philippe le Bon
Maître de la Légende de sainte Ursule : Légende de sainte Ursule (vers 1482)
Maître de la Légende de sainte Ursule : Légende de sainte Ursule (vers 1482)
Jan Provoost : le Martyre de sainte Catherine (1501-1505)
Jan Provoost : le Martyre de sainte Catherine (1501-1505)
Ambrosius Benson : Sainte famille (1525-1530)
Ambrosius Benson : Sainte famille (1525-1530)
Pieter Bruegel II : la Prédication de saint Jean-Baptiste (1601-1620)
Pieter Bruegel II : la Prédication de saint Jean-Baptiste (1601-1620)
Ambrosius Benson : Marie Madeleine (1525-1550)
Ambrosius Benson : Marie Madeleine (1525-1550)
Joseph-Denis Odevaere : portrait d'une femme (1808)
Joseph-Denis Odevaere : portrait d'une femme (1808)

le jugement de Cambyse

Gerard David : Jugement de Cambyse (1498)
Gerard David : Jugement de Cambyse (1498)

 

Cette peinture de Gérard David n'est pas destinée aux âmes sensibles.

Cette scène atroce, issue du récit du roi perse Cambyse, met en garde contre les conséquences fatales de la corruption dans le domaine de la justice. L'homme sur la table est Sisamnès, l'un des juges suprêmes du roi, qui s'est laissé corrompre. Il est condamné à la peine capitale. Il est écorché vif et sa peau servira à revêtir le siège de juge, sur lequel son fils devra siéger à son tour. Gérard David a peint cette œuvre pour la salle du conseil de l'hôtel de ville de Bruges, en tant que piqûre de rappel de ce qui est attendu des échevins-juges : l'incorruptibilité.

la Vierge au chanoine Van der Paele

Jan van Eyck : Madone au chanoine Joris van der Paele (1436)
Jan van Eyck : Madone au chanoine Joris van der Paele (1436)

La Vierge au chanoine Van der Paele ou La Madone au chanoine Van der Paele est un tableau du peintre primitif flamand Jan van Eyck, dont la réalisation débute à l'automne 1434 et qui est achevé en 1436. Il représente la Vierge à l'enfant trônant dans un espace semi-circulaire, probablement un intérieur d'église. À sa droite se tient Saint Donatien et à sa gauche le donateur de la peinture, le chanoine Joris van der Paele, présenté à la Vierge par Saint Georges. Le tableau — huile sur panneau en chêne — était destiné à la fois à célébrer le dévouement du donateur, toujours en vie au moment de la réalisation de l'œuvre, envers son église, mais il était aussi le support de sa prière et donc une œuvre de dévotion. Il était également destiné à lui servir d'épitaphe dans l'église où il devait être inhumé, la cathédrale Saint-Donatien de Bruges. L'œuvre est particulièrement populaire pour son réalisme. La représentation du chanoine Van der Paele par l'artiste a permis à des chercheurs d'émettre des hypothèses sur ses possibles problèmes de santé

 

Le tableau a conservé son cadre d'origine. Le cadre porte la signature de Van Eyck ainsi que les armes du donateur et des inscriptions en latin concernant les saints représentés. La Vierge au chanoine Van der Paele est considéré comme l'une des œuvres les plus importantes et les plus ambitieuses de Van Eyck.

la vengeance de Tomyris

Pieter Pieters : la Vengeance de Tomyris (1610)
Pieter Pieters : la Vengeance de Tomyris (1610)

Tomyris

Tomyris (parfois Thomyris, Langues iraniennes orientales, Tahmirih « Brave ») est une reine légendaire des Massagètes, célèbre pour avoir mis fin au règne de Cyrus le Grand. Elle est considérée comme la dernière reine des Amazones.

Selon Hérodote, Cyrus, désireux d'accroître son empire, avait demandé la main de Tomyris, devenue reine des Massagètes à la mort du roi son époux. La reine ayant refusé cette alliance intéressée, Cyrus avait fait avancer son armée. Tomyris aurait dans un premier temps tenté de régler pacifiquement le conflit, mais Cyrus, mal conseillé par Crésus (« ne serait-ce pas une chose aussi insupportable que honteuse pour Cyrus, fils de Cambyse, de reculer devant une femme ? »), avait décidé d'avoir recours aux armes. Il réussit par la ruse à s'emparer du fils de Tomyris, Spargapises, et de ses soldats ; la reine aurait alors fait une ultime tentative pour éviter la guerre et réclamé que Cyrus libère les otages ; mais son fils, honteux de s'être laissé prendre ignominieusement, se serait suicidé ; comprenant que toute solution pacifique était impossible, la reine s'était résolue à livrer bataille. En 529 avant l'ère chrétienne, à l'issue de violents combats au cours desquels Cyrus trouva la mort, les Massagètes triomphèrent des Perses. Selon Hérodote, la reine fit rechercher la dépouille de son ennemi, lui fit couper la tête qu'elle ordonna de plonger dans une outre remplie de sang humain. L'historien antique conclut toutefois sur cet avertissement : « On raconte diversement la mort de Cyrus ; pour moi, je me suis borné à ce qui m'a paru le plus vraisemblable. »

La popularité du thème inspire les peintres humanistes érudits. L'épisode de la mort de Cyrus rejoint la série d’exempla mettant en scène des femmes fortes, les viragos, mais reste moins populaire auprès des artistes que Judith tranchant la tête d'Holopherne 

 

Il existe des représentations de la scène. La vengeance de Tomyris (« de wraak van Tomirys »), 1610, tableau de Pieter Pieters (huile sur toile) est au Musée de Bruges.

 

Contact

pgflacsu@gmail.com

Tél : (33) 06.71.71.53.45