Istanbul en février 1989

Nous sommes partis une semaine à Istanbul. Je n'étais jamais allé si loin ! Ce fut un beau voyage dont nous avons rapporté peu de photos. J'ai de nombreux souvenirs dont je n'ai aucune trace photographique. C'est le cas dans la plupart des musées que nous avons visité, mais aussi dans les boutiques de cuir ou chez les marchands de tapis où nous avons bu le "thé à la pomme" ou encore dans les restaurants de poissons ou les pâtisseries du bazar. Je mesure là à quel point la photo numérique a changé nos pratiques. 

Bien sûr nous sommes allés à la Mosquée bleue et à Sainte Sophie.

Mais aussi à Sainte Sauveur in Chora. Dans cette magnifique petite église byzantine, il est vrai un peu éloignée des centres touristiques, nous étions seuls. Le chauffeur de taxi qui nous a conduit ne connaissait pas l'endroit. 

Les fresques et les mosaïques méritent pourtant le détour. 

Le bazar des libraires m'a beaucoup occupé. J'y suis allé tous les jours pendant la semaine, j'ai marchandé et finalement acheté des pages de livres, illustrées de miniatures qui me plaisaient, sans aucune garantie d'authenticité....

Des pages ramenées d'Istanbul

Nous avons visité les musées principaux, mais aussi de petits musées ; je me souviens d'une visite au musée de la calligraphie où nous étions seuls et où un gardien nous ouvrait et éclairait les salles au fur et à mesure de notre avancée et éteignait et refermait derrière nous.

Dans le quartier de Galata nous nous sommes promenés dans les ruelles industrieuses.

Nous avons trouvé un grossiste spécialisé dans la vente d'étiquettes de grandes marques pour les contrefaçons....

Il y avait par là un homme assez âgé qui tenait une chemiserie. Il parlait très bien le français. Il était arménien. Je me souviens lui avoir demandé si ses relations avec les turcs étaient compliquées. Il m'a raconté que ce qui était compliqué pour lui c'est qu'il travaillait principalement avec des chrétiens, mais que certains étaient de rites byzantins, d'autres orthodoxes ou grecs, et qu'ils n'étaient pas d'accord sur les dates des fêtes et des congés et il semblait agacé par des difficultés qu'il avait à ce propos avec une partie de ses employés.

J'ai acheté pour quelques francs une chemise qui m'a fait beaucoup d'usage.

 

Nous avons pu faire une visite rapide de la synagogue Neve Shalom. La personne qui nous a accompagné dans cette visite parlait un peu le français ; ce qui était étonnant c'est qu'il avait le même accent que les vieux réfugiés politiques espagnols que j'ai autrefois connu à Lyon. Eux avaient quitté l'Espagne en 1939 alors que notre guide était d'une famille séfarade qui avait fuit l'Espagne en 1492. Cinq siècles plus tard l'accent avait été transmis dans les familles à travers les générations !

La communauté juive d'Istanbul éditait un petit journal "Shalom" qui était écrit en diverses langues : en turc, et aussi en judéo-espagnol, certains articles rédigés en caractères hébraïques, d'autres en caractères latins et donc on pouvait lire une sorte d'espagnol phonétiquement compréhensible avec une orthographe étrange. Le guide nous a expliqué que les juifs séfarades d'Istanbul avaient adopté l'écriture latine quand les turcs l'avaient fait en abandonnant les caractères arabes en 1905. Malheureusement j'ai égaré les exemplaires du journal que j'avais ramenés. (J'ai trouvé sur internet un numéro récent du journal avec la "une" en turc et des vœux du Grand Rabbin en judéo-espagnol).   

Mesaje de Rosh Ashana 5776-2015

09 Eylül 2015

 

Muy Keridos Korelijionarios,

Todo en rengrasiando i agradesiendo a El Todo Poderozo ke nos ayego i este anyo a “Rosh Ashana” i a las “Fiestas der Tishri” de grande emportansa kon termos:

“Baruh Şeehiyanu Vekiyemanu Veigiyanu Lazeman Aze.”

Rogamos ke el nuevo anyo venga a nozotros kon todas sus bendisiones.

 “Tahel Şana Uvirhotea”

El periodo ke empesa kon “Rosh Ashana” i sigue kon el “Yom Kipur” nos prezenta la mijor oportunidad de desidar a bivir una vida konforme a los preseptos divinos. Esto ya lo savemos muy bien i devemos de profitar de este periodo.

Tambien ya lo savemos muy bien ke nuestra fe i nuestras valores kulturalas son nuestros trezoros los mas presiozos i kon la fidelidad ke tenemos de atacharmos a todo esto kon sinseridad nos da la ovligasion de transmeterlos a las djenerasiones venideras.

“Ki İ Hohmathem Uvinathem leene Aamim.”

“Por ke esto es vuestra saviduria i entelidjensa en ojos de puevlos”

Esto bien siguro ke nuestros keridos ermanos no mankaran de apresyar la emportansa de “Rosh Ashana” i “Yom Kipur” i fiestaran el “Sukot” i el “Shemini Atseret” kon perfeksion konforme a nuestra egzistensia en un esprito de konfiensa a nuestro futuro.

Keridos ermanos,

En estos diyas es ke empesan las eskolas de nuestros ijikos donde eyos son la garansiya de nuestro avenir. Todos nozotros ke semos los testigos de el sukseso de edukasion de nuestra eskola esperamos tambien i ke este anyo no mankaran de alkansar a un sukseso dezeado a un nivel de edukasion ,Les suheto una aynada de sukseso a los elevos a sus profesores i a los dirijentes.

Tambien estos diyas son los diyas ke enpesan nuestras asosiasyones i fondasyones a una anyada nueva de lavoro. No ay dubyo ke esto konsiente de sus grande emportansa i sus abnegasion dentro nuestra kolektividad donde les auguro una aynada fruktuoza.

“Vekulam Yitbarehu Mimaon Aberahot”

“ İ todos Saean Bendichos de la fuente de la Bendisyon ”

Keridos Korelijionarios

En estos diyas ke nos enfegusyamos a la miserokordiya de El Todo Poderozo rogo y espero ke guadraremos la unidad, la solidaridad i la kerensya mutual en un modo progresivo porke en estos diyas esto es lo mas emportante.

Siendo yeno de estos pensamientos i sentimientos vos bendigo kon todas las bendisyones de nuestra santa Tora, todo en augurandovos ke alkansech a fiestar munchos anyos todos vozotros kon todos vuestros keridos en pas, sanedad, prosperidad i buenas esperansas.

“Leshana Tova Tihatevu”

“Tizku Leshanim Rabot”

Rav İsak HALEVA

Gran Rabino

Dans les bazars, les étals de fruits, légumes, épices étaient assez fascinants...

Les camions et camionnettes ne peuvent pas entrer dans le dédale des bazars et donc les marchandises arrivent  à dos d'homme...

Nous n'avions pas d'installation pour cuisiner et donc nous n'avons pas acheté de poisson. Mais c'était abondant cela aussi...

Et puis nous avons fait l'excursion traditionnelle sur le Bosphore.

sur la rive asiatique
sur la rive asiatique