En Espagne (mai 2023)

Escale à Donostia (Saint Sébastien)

 

Notre première escale sur la route vers Madrid était à Saint-Sébastien.

La plage de la Concha était encore un peu animée en fin d'après-midi, et quelques téméraires allaient même dans l'eau.

Photo Annie Bentolila
Photo Annie Bentolila

Mais le soir nous voulions aller dans les bars à tapas de la vieille ville où l'on mange les meilleurs tapas d'Espagne. Tout était bondé. Difficile de se faufiler pour accéder aux buffets...

Photo Annie Bentolila
Photo Annie Bentolila

Madrid

 

A Madrid notre programme était essentiellement de visiter les trois grands musées pour lesquels nous avions acheté le pass "Paseo del Arte".

...... Au Musée du Prado

Le Musée du Prado donne à voir une collection de peinture tout à fait exceptionnelle.

Toutefois il est interdit de prendre des photos, et les gardiens nombreux, sont vigilants à ce propos. Pour donner une idée de ces collections il reste donc à reproduire des photos du catalogue du musée.

Nous avons principalement consacré notre visite aux peintures espagnoles.

 

Velazquez : Les Ménines

Diego Velazquez : les Ménines (1656)
Diego Velazquez : les Ménines (1656)

(Extrait de la notice Wikipedia):

Les Ménines (en espagnol : Las Meninas, terme désignant les demoiselles d'honneur et la beauté), également connu sous l'appellation La Famille de Philippe IV, est le portrait le plus célèbre de Diego Vélasquez, peint en 1656

La composition complexe et énigmatique de la toile interroge le lien entre réalité et illusion et crée une relation incertaine entre celui qui regarde la toile et les personnages qui y sont dépeints. Cette complexité a été la source de nombreuses analyses qui font de cette toile l'une des plus commentées de l'histoire de la peinture occidentale.

Ce tableau dépeint une très grande pièce du palais du roi Philippe IV dans laquelle se trouvent plusieurs personnages de la cour. La jeune infante Marguerite-Thérèse est entourée de demoiselles d'honneur, d'un chaperon, d'un garde du corps, d'une naine, d'un enfant italien et d'un chien.

Derrière eux, sur la gauche, Vélasquez se représente lui-même en train de peindre, regardant au-delà la peinture, comme s'il regardait directement l'observateur de la toile. Un miroir à l'arrière plan réfléchit les images de la reine et du roi en train d'être peints par Velázquez (ou peut être, selon certains universitaires, réfléchissant le tableau que peint Vélasquez représentant le roi et la reine). Par le jeu de miroir, le couple royal semble être placé hors de la peinture, à l'endroit même où un observateur se placerait pour voir celle-ci.

Au fond, le chambellan José Nieto apparaît à contre-jour, comme une silhouette, sur une courte volée de marches, tenant d'une main un rideau qui s'ouvre sur un incertain mur ou espace vide.

La peinture Les Ménines est reconnue comme l'une des toiles les plus importantes de la peinture occidentale. Le peintre baroque Luca Giordano a dit de cette peinture qu'elle représente la « théologie de la peinture » tandis que Thomas Lawrence la qualifia de « philosophie de l'art ».

 

Goya : Tres de Mayo

Francisco de Goya : le trois mai 1808 à Madrid (1814)
Francisco de Goya : le trois mai 1808 à Madrid (1814)

Extrait de Wikipédia :

Tres de mayo

Tres de mayo (nom complet en espagnol : El tres de mayo de 1808 en Madrid, soit « Le trois mai 1808 à Madrid ») est un tableau renommé du peintre Francisco de Goya. Peinte en 1814, cette toile est également connue sous le nom Les Fusillades du 3 mai ou en espagnol sous le nom de Los fusilamientos de la montaña del Príncipe Pío.

Ce tableau est la suite directe des événements décrits par Dos de mayo. Dans la nuit du 2 au 3 mai 1808 les soldats français — en représailles à la révolte du 2 mai — exécutent les combattants espagnols faits prisonniers au cours de la bataille. Les toiles Dos de mayo et Tres de mayo ont toutes deux été commissionnées par le gouvernement provisoire espagnol sur suggestion de Goya.

Le sujet de la toile, sa présentation ainsi que l'émotion qu'elle dégage font de cette toile l'une des représentations les plus connues de la dénonciation des horreurs liées à la guerre. Bien que s'inspirant en partie d'œuvres d'art l'ayant précédé, Tres de mayo marque une rupture par rapport aux conventions de l'époque. Cette toile diverge des représentations traditionnelles de la guerre dépeintes dans l'art occidental et est reconnue comme l'une des premières toiles de l'ère moderne. Selon l'historien de l'art Kenneth ClarkTres de mayo est « la première grande toile qui peut être qualifiée de révolutionnaire dans tous les sens du terme : par son style, son sujet et son intention ».

« Le peuple de Madrid, abusé, s'est laissé entraîner à la révolte et au meurtre » note le 2 mai 1808 Joachim Murat, chef des armées de Napoléon en Espagne. Il poursuit : « Du sang français a coulé. Il demande à être vengé ». Tous les Espagnols en armes faits prisonniers lors de la révolte sont fusillés. Environ 400 personnes sont exécutées.

Contexte

Napoléon Ier se déclare Premier consul de la République française le 10 novembre 1799 et est couronné empereur en 1804. Comme l'Espagne contrôle l'accès à la mer Méditerranée, les Français en font un enjeu stratégique. Le souverain espagnol Charles IV est considéré internationalement comme inefficace, est vu par sa cour comme « un roi imbécile qui renonce aux affaires de l'État pour satisfaire ses envies de chasse » et un cocu incapable de contrôler sa femme énergique, Marie-Louise de Bourbon-Parme, et se voit en plus menacé par son héritier, pro-Britannique, Ferdinand VII. Napoléon profite de la position affaiblie de Charles IV et lui propose de conquérir le Portugal, qu'ils partageraient entre la France, l'Espagne et une future principauté de l'Algarve qui serait dévolue à Manuel Godoy, alors Premier ministre espagnol. Séduit, ce dernier accepte, ne voyant pas que l'invasion du Portugal constitue une stratégie pour s'emparer du pouvoir en Espagne.

Sous le prétexte de renforcer les armées espagnoles, 23 000 soldats français entrent en Espagne sans opposition en novembre 1807. Même après que leurs intentions deviennent claires en février 1808, les forces d'occupations font face à très peu de résistance, mis à part quelques actions isolées. En mars, le soulèvement d'Aranjuez, impulsé par le prince Ferdinand et ses suiveurs, voit Godoy capturé et Charles IV obligé d'abdiquer ; ainsi, le 19 mars 1808, son fils devient le roi Ferdinand VII. Ce dernier cherche la protection des Français, mais Napoléon et son commandant principal le maréchal d'Empire Joachim Murat, pensent que l'Espagne gagnerait plutôt à avoir un chef d'État plus progressiste et compétent que les Bourbons. Ils décident ainsi d'installer le frère de l'empereur, Joseph Bonaparte, comme roi d'Espagne. Charles IV et Ferdinand VII sollicitent Napoléon pour régler leurs différends, et sous prétexte de médiation, celui-ci les convoque à Bayonne, en France, où ils se voient forcés d'abandonner leurs droits à la succession au profit de Joseph.

Bien que le peuple espagnol ait déjà accepté des monarques étrangers par le passé, il rejette profondément le dirigeant français. Le 2 mai 1808, les rumeurs d'éviction des derniers membres de la famille royale espagnole poussent le peuple à se soulever contre lui. Joachim Murat proclame ce jour-là à ses troupes que la révolte contre les Français mérite vengeance et que toute personne arrêtée pendant le soulèvement sera exécutée. Goya commémore la révolte espagnole dans son Dos de mayo (deux mai), qui représente une charge de la cavalerie contre les rebelles sur la place de la Puerta del Sol, à Madrid. Il documente également le jour suivant dans Tres de mayo (trois mai), beaucoup plus connu, qui illustre les représailles françaises : au crépuscule, des centaines d'Espagnols sont rassemblés et exécutés dans plusieurs endroits de Madrid. L'opposition civile locale persiste et s'ensuit la guerre d'indépendance espagnole qui aura lieu les quatre années suivantes. Des forces armées espagnoles irrégulières aident considérablement les armées espagnole, portugaise et britannique, menées par Arthur Wellesleyduc de Wellington — c'est ainsi la première fois qu'on utilisera le terme de guérilla. À l'époque où Goya a peint ces tableaux, les révoltés sont érigés en symboles d'héroïsme et de patriotisme.

Comme d'autres libéraux espagnols, Goya se retrouve en position délicate, à la suite de l'invasion française. Il avait soutenu les objectifs initiaux de la Révolution française et espérait que ses idéaux aideraient à libérer l'Espagne de sa féodalité afin de devenir un système politique démocratique séculaire. Deux combats avaient ainsi lieu en Espagne : la résistance à l'envahisseur français et la lutte intestine entre les idéaux d'une modernisation libérale et le système pré-politique de la classe dirigeante en place. La division que provoquait ce dernier s'était déjà nettement intensifiée car les racines étaient plus profondes.

 

En février 1814, après l'expulsion finale des Français, Goya approche le gouvernement provisoire avec la requête de « perpétuer au moyen de son pinceau la plus notable et héroïque des actions de [notre] glorieuse insurrection contre le Tyran de l'Europe ». Une fois sa proposition acceptée, Goya commence à travailler sur le Dos de mayo et le Tres de mayo. On ne sait pas s'il a été le témoin direct des scènes représentées, malgré différentes tentatives.

 

Goya : la Maja nue et la Maja vétue

Francisco de Goya : La Maja nue et La Maja vêtue (vers 1800)
Francisco de Goya : La Maja nue et La Maja vêtue (vers 1800)

extrait de Wikipédia :

La Maja nue

La Maja nue (La Maja desnuda) est un tableau réalisé sur commande et peint avant 1800 par Goya, plus précisément entre 1790 et 1800, date de la première référence documentée pour ce travail. L'une de ses œuvres les plus connues, elle a formé le pendant avec La Maja vêtue (La Maja vestida), datée entre 1802 et 1805, probablement réalisée à la demande de Manuel Godoy, puisqu'il est certain qu'elles faisaient partie d'un cabinet de peintures de sa demeure.

Dans les deux tableaux est représenté en entier le corps de la même belle femme, allongée paisiblement sur des coussins et regardant face au spectateur. Il ne s'agit pas d'un nu mythologique, mais d'une vraie femme, contemporaine de Goya, et, y compris à son époque, on l'appelait La Gitane. L'antériorité de La Maja nue indique qu'au moment où il a été peint, le tableau n'était pas conçu pour avoir un pendant.

On a supposé que la personne représentée était la duchesse d'Albe, puisqu'à la mort de cette dernière, en 1802, tous ses tableaux passèrent en propriété à Godoy, dont on sait que les deux Majas lui ont appartenu, de la même façon que ce qui s'est passé pour la Vénus à son miroir de Velázquez. Malgré tout, il n'existe aucune preuve décisive que ce visage aurait appartenu à la duchesse, ni que La Maja nue n'aurait pu parvenir à Godoy d'une autre façon, par exemple par une commande directe qu'aurait faite Goya. Pour de nombreux historiens, d'ailleurs, il s'agirait plutôt de Pepita Tudó, maîtresse du premier ministre Manuel Godoy et peinte pour son cabinet secret.

La toile représente une maja, une belle femme. Dans la conception de ce tableau, c'est le dessin qui est décisif, pour la raison que prédomine une gamme chromatique froide qui montre l'influence du néo-classicisme, même si Goya va bien au-delà d'un « isme » ou d'un autre.

Bien qu'apparaisse partout l'esthétique du néo-classicisme, comme dans d'autres œuvres de Goya, celle-là est audacieuse et même risquée pour son époque, comme audacieuse est l'expression du visage et l'attitude du corps du modèle : elle semble sourire, satisfaite et heureuse de sa beauté. C'est, selon les sources, probablement la première ou l'une des premières œuvres d'art occidentales dans laquelle apparaît un pubis féminin poilu sans prendre l'alibi de la mythologie ou sans connotations négatives évidentes.

On peut souligner la luminosité particulière que Goya donne au corps de cette femme dénudée, luminosité qui contraste avec le reste de l'atmosphère, et, jointe à cette luminosité l'expressivité typique que Goya sait donner aux yeux.

Si la culture occidentale, jusqu'à Goya et depuis des siècles, avait presque toujours eu recours à des subterfuges pour représenter la femme nue (par exemple, des thèmes mythologiques), dans La Maja nue, c'est à une vraie femme que nous avons affaire.

Il est remarquable que, malgré la force des coups de pinceaux qui caractérise Goya, l'artiste s'est appliqué à traiter les chairs et les ombres en les accompagnant d'une figuration subtile des tissus ; la coloration joue minutieusement avec les verts qui contrastent avec les blancs et les rosés, si bien que cette jeune beauté semble presque flotter grâce à son éclat et sa délicatesse, flotter dans un espace sombre qu'elle illumine.

 

Francisco de Goya : une "manola" dona Leocadia Zorrilla (1820-1823)
Francisco de Goya : une "manola" dona Leocadia Zorrilla (1820-1823)

Murillo :

Bartolomé Esteban Murillo : la Sainte Famille à l'oiseau (vers 1650)
Bartolomé Esteban Murillo : la Sainte Famille à l'oiseau (vers 1650)
Francisco de Zurbaran : Agnus Dei (1635-1640)
Francisco de Zurbaran : Agnus Dei (1635-1640)
Juan Sanchez Cotan : nature morte aux gibiers, légumes et fruits (1602)
Juan Sanchez Cotan : nature morte aux gibiers, légumes et fruits (1602)

Ce n'est pas l'œuvre que j'ai préférée, mais cela m'a intéressé de voir des cardons représentés au début du XVIIe siècle...

Les collections flamandes, italiennes, allemandes et françaises comptent des œuvres importantes ;  j'ai aimé ce tableau de Georges de la Tour :

Georges de La Tour : Saint Jérôme lisant une lettre (1610-1630)
Georges de La Tour : Saint Jérôme lisant une lettre (1610-1630)

...... Au Musée Reine Sophia

Photo Annie Bentolila
Photo Annie Bentolila

Musée national centre d'art Reina Sofía

(en espagnolMuseo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, abrégé en MNCARS), appelé simplement le « Reina Sofía » est un musée qui couvre la période s’étalant de 1900 à nos jours.

Il a été nommé en l’honneur de Sofía de Grèce, reine d’Espagne et épouse du roi Juan Carlos Ier qui a régné de 1975 à 2014. C'est l'un des plus grands musées d'Espagne, et compte parmi les plus vastes musées d'art contemporain du monde.

L’édifice central du musée est l’ancien hôpital de San Carlos, construit sous la direction de José de Hermosilla puis de Francesco Sabatini, à la demande de Charles III, à la fin du xviiie siècle.

À partir de 1980, des travaux sont entrepris pour y installer un musée. Le Centro de Arte Reina Sofía présente des expositions temporaires dès avril 1986. En mai 1988, l’institution est déclarée musée national par décret. Tomás Llorens en devient le premier directeur et va s’attacher à enrichir les collections avec des œuvres des grands artistes espagnols du xxe siècle, jusque-là sous-représentés.

Le musée ouvre ses portes en 1990 et sa collection permanente est inaugurée le 10 septembre 1992.

 

Un projet d’extension est confié à l’architecte français Jean Nouvel comprenant des espaces pour les expositions temporaires, un auditorium de 500 places et un autre de 200 places, une librairie, des restaurants et des bureaux. Les travaux commencent en 2002 et le bâtiment est inauguré en 2005, augmentant la surface du musée de 60 %.

(extrait de Wikipédia)

 

La foule se presse devant le Guernica de Picasso qu'il est bien difficile de regarder ainsi...

Photo Annie Bentolila
Photo Annie Bentolila
Horacio Ferrer : Madrid 1937
Horacio Ferrer : Madrid 1937
Hermenegildo Anglada Camarasa : démarche gitane (1902)
Hermenegildo Anglada Camarasa : démarche gitane (1902)
Salvador Dali : gitant de Figueras (1923)
Salvador Dali : gitant de Figueras (1923)
Juan Gris : portrait de Madame Josette Gris (1916)
Juan Gris : portrait de Madame Josette Gris (1916)
Fernand Léger : nature morte à la lampe (1914)
Fernand Léger : nature morte à la lampe (1914)
Isidre Nonell : gitanes assises (1905-1907)
Isidre Nonell : gitanes assises (1905-1907)
Hermen Anglada Camarasa : Sonia de Klamery (1913)
Hermen Anglada Camarasa : Sonia de Klamery (1913)
Pablo Picasso : femme en bleu (1901)
Pablo Picasso : femme en bleu (1901)

...... Au Musée Thyssen-Bornemisza

 

Pour moi ce fut la visite la plus riche à Madrid....

 Le musée national Thyssen-Bornemisza est un musée d'art ancien, moderne et contemporain.

Son origine tient dans l'acquisition qu'a faite le gouvernement espagnol, en juillet 1993, de la majeure partie de la collection d'art réunie, à Lugano (Suisse), par la famille Thyssen-Bornemisza, en complément des pinacothèques et des collections nationales déjà existantes.

C'est Jorge Semprun, alors ministre de la culture du gouvernement espagnol, qui a mené les négociations aboutissant à un accord complexe avec la famille Thyssen.

 (extrait de Wikipédia)

Histoire de la collection Thyssen-Bornemisza

La famille Thyssen a constitué l'une des plus importantes collections d'art réunie au xxe siècle, consacrée à l'art européen de 1290 au pop art ; il s'agit, pour l'essentiel, de peintures, mais aussi de sculptures en marbre commandées par August Thyssen à Auguste Rodin. C'est surtout son fils Heinrich qui, profitant des faillites entraînées par la crise de 1929, agrandit considérablement la collection par l'acquisition de tableaux rares des xive et xve siècles, ainsi que de primitifs flamands et d'œuvres de la Renaissance allemande ; par la suite, il collectionna aussi la plupart des grands noms de l'art occidental du xviexviie et xviiie siècles.

Hans Heinrich a ouvert la collection sur le xixe siècle et sur l'impressionnisme, ainsi que sur l'avant-garde du xxe siècle et la peinture américaine du xixe siècle.

En 2004, Carmen, veuve de Hans Heinrich Thyssen, a enrichi le musée de près de 200 œuvres, notamment de peinture catalane, qui sont exposées à Barcelone.

Le musée

 

Le musée Thyssen-Bornemisza est situé dans le palais de Villahermosa, à l'angle du paseo del Prado et de la carrera de San Jerónimo. Le palais fut construit entre la fin du xviiie siècle et le début du xixe siècle dans un style néoclassique, conçu par Antonio López de Aguado pour María Pignatelli y Gonzaga. L'intérieur a été réaménagé par Rafael Moneo.

 

La famille Thyssen est une famille d'industriels allemands ayant fondé et dirigé l'entreprise du même nom, spécialisée dans la production d'acier.
Leur implication financière dans la montée du régime 
nazi est souvent dénoncée.

Histoire du groupe

En 1871August Thyssen fonde la société Thyssen & Co. à Mülheim, dans la Ruhr. À partir de 1883, il achète petit à petit toutes les actions de la Gewerkschaft Deutscher Kaiser située à Hamborn. Ce site est intéressant car bien pourvu en charbon et relié au réseau ferré.

C'est ainsi qu'en 1891, August Thyssen annonce officiellement que lui et son frère, Joseph Thyssen, sont devenus propriétaires de la Gewerkschaft Deutscher Kaiser. Cela constitue la naissance du groupe Thyssen. Dans les années qui suivent, August développe l'entreprise, notamment en achetant des mines à l'étranger et en se rapprochant des chantiers navals et des fabriques de machines.

Au début du xxe siècle, le groupe s'internationalise et se recentre sur le site de Hamborn, que le fils d'August, Fritz, dirige depuis 1897. En 1911, il fonde les Forges et Aciéries d'Hagondange, dans le département de la Moselle annexée à l'Allemagne. Mais la Première Guerre mondiale stoppe cette expansion, notamment en coupant le groupe de ses filiales à l'étranger. Néanmoins, à la fin de la guerre, l'appareil industriel de l'entreprise en Allemagne est intact et celle-ci participe à la reconstruction du pays.

En 1925, August Thyssen réussit à convaincre les autres entreprises du secteur de l'acier de la Ruhr de s'associer en un grand cartel. À l'exception de Hoesch AGGutehoffnungshütteMannesmannKlöckner-Werke et Krupp, toutes les grandes aciéries de la Ruhr fusionnent : ainsi naît la Vereinigte Stahlwerke. À la mort d'August en 1926, Fritz Thyssen est élu président du conseil d'administration de la Vereinigte Stahlwerke AG, la famille possédant 26 % du capital du cartel.

Financiers d'Adolf Hitler, les Thyssen participent activement à la montée du régime nazi puis à son armement. Ils créent la coentreprise Union Banking Corporation afin de gérer leurs investissements en Amérique, et placent à sa tête un jeune talent, Prescott Bush, père et grand-père de deux présidents des États-Unis. Fritz Thyssen, qui avait souscrit à la dictature hitlérienne sur le plan politique et social (notamment en ce qui concerne la lutte contre les communistes), est opposé à l'extermination des Juifs et démissionne de toutes ses fonctions politiques après la nuit de Cristal du 9 novembre 1938, et s'enfuit pour la Suisse et ensuite la France. Adolf Hitler confisque alors ses biens. En vertu d'une clause de l'armistice du 22 juin 1940, le ménage Thyssen est arrêté à Nice par le régime de Vichy et ils sont amenés dans un camp de concentration.

À la fin de la guerre, les Alliés démantèlent la Vereinigte Stahlwerke AG et, en 1953, est fondée à Duisbourg une nouvelle société, la August Thyssen-Hütte AG. Les autres compagnies nées du démantèlement de la Vereinigte Stahlwerke AG retournent aux Thyssen au cours des années 1950 et 1960.

La compagnie poursuit son développement et fusionne, en 1997, avec son ancien concurrent Krupp pour former ThyssenKrupp AG.

Une famille de collectionneurs d'art

La famille Thyssen a constitué l'une des plus importantes collections d'art réunie au xxe siècle, consacrée à l'art européen de 1920 au pop art, essentiellement en peinture.

Si August Thyssen a su commander des sculptures en marbre à Rodin, la collection devient généraliste grâce à son fils Heinrich qui, profitant des faillites entraînées par la crise de 1929, acquiert aux États-Unis de rares tableaux des xive et xve siècles, primitifs italiens et flamands, et œuvres de la Renaissance allemande, puis collectionne la plupart des grands noms de l'art occidental des xviexviie et xviiie siècles. Son fils Hans Heinrich l'ouvre sur le xixe siècle, l'impressionnisme, acquérant un ensemble très représentatif des avant-gardes du xxe siècle, et la peinture américaine.

Longtemps exposée en Suisse, à Lugano, la collection est cédée à l'Espagne en 1993, constituant le musée Thyssen-Bornemisza à Madrid (une partie est montrée au MNAC de Barcelone).

 

En 2004, Carmen Thyssen, veuve de Hans Heinrich Thyssen, l'enrichit de près de 200 œuvres.

Jean Baptiste Camille Corot : le bain de Diane (1869-1870)
Jean Baptiste Camille Corot : le bain de Diane (1869-1870)
Maurice Brazil Prendergast : automne (1918-1923)
Maurice Brazil Prendergast : automne (1918-1923)
Jean Louis Forain : danseuses en rose (1905)
Jean Louis Forain : danseuses en rose (1905)
Paul Gauguin : Mata Mua (il était une fois), 1892
Paul Gauguin : Mata Mua (il était une fois), 1892
Henri de Toulouse-Lautrec : les jockeys (1882)
Henri de Toulouse-Lautrec : les jockeys (1882)
Wassily Kandinsky : la Ludwigkirche de Munich (1908)
Wassily Kandinsky : la Ludwigkirche de Munich (1908)
Robert Delaunay : nature morte avec perroquet (1907)
Robert Delaunay : nature morte avec perroquet (1907)
Maurice de Vlaminck : bouquet de fleurs (1909)
Maurice de Vlaminck : bouquet de fleurs (1909)
Henri Manguin : les estampes (1905)
Henri Manguin : les estampes (1905)
Conrad Felixmüller : portrait d'Elfriede Hausmann (1917)
Conrad Felixmüller : portrait d'Elfriede Hausmann (1917)
Robert Delaunay : la grande portugaise (1916)
Robert Delaunay : la grande portugaise (1916)
Frantisek Kupka : Staccato (1928-1930)
Frantisek Kupka : Staccato (1928-1930)
Juan Gris : femme assise (1917)
Juan Gris : femme assise (1917)
Walt Kuhn : Chico en haut de forme (1948)
Walt Kuhn : Chico en haut de forme (1948)
Cornelis de Vos : portrait d'Antonia Canis (1624)
Cornelis de Vos : portrait d'Antonia Canis (1624)
Peter Paul Rubens : portrait d'une jeune dame (1609-1610)
Peter Paul Rubens : portrait d'une jeune dame (1609-1610)
Rembrandt : autoportrait avec bonnet et deux chaînes (1642-1643)
Rembrandt : autoportrait avec bonnet et deux chaînes (1642-1643)
Jan Gossaert : Adam et Eve (1507-1508)
Jan Gossaert : Adam et Eve (1507-1508)
Fra Angelico : la Vierge de l'humilité
Fra Angelico : la Vierge de l'humilité

Du 19 décembre 2022 au 12 décembre 2023, la salle 11 (premier étage) du Musée national Thyssen-Bornemisza accueillera une installation spéciale qui permettra de montrer de nouveau au public la Vierge de l'humilité de Fra Angelico, à la suite d’importants travaux de restauration.

L'œuvre restaurée sera exposée accompagnée de deux instruments anciens, similaires à ceux déjà représentés par l'artiste. L'exposition comprendra également une vidéo expliquant le travail effectué par l'équipe de restauration. Au cours des derniers mois, les restaurateurs ont réalisé un minutieux travail de recherche. L'étude technique, qui a consisté à identifier les matériaux constituant l'œuvre, ainsi que la réalisation d'analyses chimiques et de prises de vue techniques notamment de la radiographie et la réflectographie infrarouge, leur ont permis d'étudier l'œuvre de manière plus précise et plus efficace. 

Il a ainsi été possible de mieux appréhender le cheminement créatif de Fra Angelico, et donc de réaliser une restauration des plus respectueuses. Après son exposition éphémère à Madrid, le tableau retournera au Musée national d'art de Catalogne (MNAC), où il est habituellement hébergé dans le cadre de la collection Thyssen-Bornemisza.

 

Grâce au remarquable travail des restaurateurs et au soutien de la Bank of America, qui l'a inclus dans son programme Art Conservation Project en tant que bénéficiaire de l'une des 19 subventions internationales décernées en 2022 pour la restauration et la conservation d'œuvres d'art, cette œuvre rayonnera à nouveau comme elle l'a toujours fait, et le public pourra ainsi admirer l'une des œuvres les plus emblématiques qu'est la Madone de l'humanité de Fra Angelico.

François Clouet : la lettre d'amour (1570)
François Clouet : la lettre d'amour (1570)
Le Caravage : Sainte Catherine d'Alexandrie (1598-1599)
Le Caravage : Sainte Catherine d'Alexandrie (1598-1599)
Hans Baldung Grien : portrait d'une dame (1530)
Hans Baldung Grien : portrait d'une dame (1530)
Hans Baldung Grien : Adam et Eve (1531)
Hans Baldung Grien : Adam et Eve (1531)
Lucas Cranach le vieux : la nymphe de la fontaine (1530-1534)
Lucas Cranach le vieux : la nymphe de la fontaine (1530-1534)
Hans Holbein le vieux : portrait d'une femme (1518-1520)
Hans Holbein le vieux : portrait d'une femme (1518-1520)
Hans Holbein le vieux : portrait d'un homme (1518-1520)
Hans Holbein le vieux : portrait d'un homme (1518-1520)
Giovanni Antonio Boltraffio : portrait d'une femme comme Sainte Lucie (1509)
Giovanni Antonio Boltraffio : portrait d'une femme comme Sainte Lucie (1509)
Albrecht Dürer : Jésus parmi les docteurs (1506)
Albrecht Dürer : Jésus parmi les docteurs (1506)

Jésus parmi les docteurs est une œuvre réalisée par Albrecht Dürer en 1506, lors de son séjour à Venise. Cette huile sur panneau de peuplier (64,3 x 80,3 cm) est actuellement conservée au musée Thyssen-Bornemisza, à Madrid. Le tableau représente un épisode de l'Évangile selon Luc (ch. 2) au cours duquel Jésus de Nazareth, âgé d'une douzaine d'années, échappe à la surveillance de sa famille et se rend au Temple de Jérusalem, où son savoir impressionne les « docteurs de la Loi ».

Le thème de « Jésus parmi les docteurs », fréquemment reproduit dans l'art chrétien, a déjà été traité à deux reprises par Dürer : dans un panneau du Polyptyque des Sept Douleurs (v. 1500) et dans la gravure n°15 de sa série La Vie de la Vierge (1503).

Dürer a peint le tableau de 1506 à Venise, pendant son second séjour en Italie. La date et la signature (le monogramme) figurent sur la feuille de papier qui dépasse du livre fermé, au premier plan. L'inscription indique également, en latin, que l'œuvre fut exécutée en cinq jours : « Opus Quinque Dierum ».

Dürer représente six « docteurs de la Loi » entourant Jésus, dans une composition centrée sur le mouvement des mains. Les visages ont des traits fortement marqués, en particulier le personnage au bonnet blanc, sur la droite, dont le profil s'apparente à une caricature qui évoque Bosch ou les « têtes grotesques » de Vinci.

 

L'œuvre est enregistrée dans les inventaires de la collection Barberini, à Rome, depuis 1634. C'est en 1934 que la collection Thyssen-Bornemisza en fit l'acquisition, à Lucerne, auprès de la galerie Mercuria.

Hans Holbein le jeune : portrait d'Henri VIII d'Angleterre (1537)
Hans Holbein le jeune : portrait d'Henri VIII d'Angleterre (1537)
Antonello da Messina : portrait d'un homme (1472-1476)
Antonello da Messina : portrait d'un homme (1472-1476)
Domenico Ghirlandaio : portrait de Giovanna degli Albizzi Tornabuoni (1489-1490)
Domenico Ghirlandaio : portrait de Giovanna degli Albizzi Tornabuoni (1489-1490)
Hans Memling : portrait d'un jeune homme qui prie (1485)
Hans Memling : portrait d'un jeune homme qui prie (1485)

...... Flamenco au Tablao 1911

Nous avons assisté à un petit spectacle de Flamenco au Tablao 1911....

...... manger à Madrid

Nous avons dîné dans un petit restaurant péruvien (fusion chinoise) dénommé "Chifa" ; c'était bon, parfumé et sympathique. 

À l’origine, Chifa est né de la fusion de la cuisine cantonaise et péruvienne, par un fort mouvement migratoire né au milieu du XIXe siècle. Au Pérou, les restaurants chinois sont en fait connus sous le nom de « chifas ».

 

Et nous avons voulu goûter au plat local, le cocido madrilène, une sorte de pot-au-feu avec des pois chiche, et nous sommes allés pour cela dans le restaurant qui revendique le statut de "temple" du cocido, "La Bola"....

Saragosse (Zaragoza)

Nous avons fait une courte escale à Saragosse, entre Madrid et Barcelone.

Cathédrale-Basilique Nuestra Señora del Pilar
Cathédrale-Basilique Nuestra Señora del Pilar

...... Au Palais de l'Aljaferia

Le palais de l'Aljaferia (en espagnol : Palacio de la Aljafería ; en arabe : قصر الجعفريةQasr Aljafariya) est un palais fortifié construit durant la seconde moitié du xie siècle, à l'époque d'Al-Muqtadir, en tant que résidence des rois Banu Hud. Il reflète la splendeur de la taïfa de Saragosse au moment de son apogée politique et culturel.

Son importance réside en ce qu'il est l'unique témoignage conservé d'un grand édifice de l'architecture islamique en Espagne à l'époque des Taïfas. Avec la mosquée de Cordoue (xe siècle) et le chant du cygne de la culture islamique que fut l'Alhambra de Grenade (xive siècle), nous devons inclure dans la triade de l'architecture hispano-musulmane l'Aljaferia de Saragosse comme parfait exemple de réalisation de l'art taïfa de la période intermédiaire des royaumes indépendants antérieurs à l'avènement des Almoravides.

Arabo-musulmane depuis 714, Alphonse Ier le Batailleur conquit Saragosse en 1118. Le palais servit de résidence aux rois catholiques d'Aragon, dont l'Aljaferia devint le principal élément de diffusion de l'art mudéjar aragonais. Il devint la résidence royale de Pierre IV le Cérémonieux. Postérieurement, en 1492 fut menée la reconversion des appartements de l'étage principal en palais des rois catholiques.

En 1593, fut mise en chantier une autre reconversion qui en fit une forteresse militaire, dans un style Renaissance (que l'on peut observer dans l'environnement, les fossés et les jardins), et plus tard encore, une caserne. Le palais eut encore à subir d'autres transformations et déprédations, en particulier durant le siège de Saragosse de la guerre d'Indépendance, jusqu'à sa restauration dans la seconde moitié du xxe siècle. Le palais est actuellement le siège des Cortes d'Aragon.

À l'origine, la construction fut menée à l'extérieur de l'enceinte romaine, sur l'esplanade appelée La Almozara, où les Musulmans s'entraînaient à de grandes parades militaires. Avec l'expansion de la ville, le palais se trouva peu à peu inclus dans le tissu urbain. On a pu cependant aménager une étroite zone paysagée qui l'isole, entre autres, de l'autoroute voisine.

Ce palais, avec son décor de stucs peints, est le reflet de la splendeur atteinte par le royaume-taïfa de Saragosse.

Les aménagements et agrandissements continus, du xiie au xive siècle, furent le principal foyer de rayonnement et d'inspiration de l'art mudéjar aragonais.

De structure quadrangulaire, l'enceinte est composée de grosses tours semi-circulaires, à l'exception de l'une d'entre elles, rectangulaire, nommée « tour du Trouvère » (Torreón del Trovador).

 

L'édifice a subi plusieurs agrandissements à la fin xve siècle, sous la direction de l'architecte mudéjar Faraig de Gali. Sous le règne de Philippe II d'Espagne, le palais fut transformé en fort militaire moderne par le siennois Tiburzio Spannocchi.

(extrait de Wikipédia)

des portes ouvragées

des plafonds luxueux

...... Au musée Goya - IberCaja

LA PEINTURE DE GOYA

La chronologie des peintures de Goya, qui va de sa jeunesse à Saragosse à la décennie de 1810-1820 à sa dernière étape madrilène, font de ce musée un des centres de référence pour la connaissance de l’œuvre du peintre de Fuendetodos.

L’étape de sa jeunesse (1762-1774) à Saragosse, au cours de laquelle son style particulier était en train de se définir, influencé par son premier maître José Luzán, est représentée par trois peintures. La première est l’esquisse de présentation que Goya prépara fin 1771, début 1772, pour la décoration à fresque de la voûte du Petit Chœur de la Vierge de la basilique de Nuestra Señora del Pilar de Saragosse. Il y représenta La Gloire, ou l’Adoration du Nom de Dieu. Des peintures qui décoraient l’oratoire du Palais des Comtes Sobradiel, deux furent peintes par Goya en 1772 à l’huile sur la pierre et représentent saint Joachim et sainte Anne.

 

Le musée expose cinq pièces de sa première époque madrilène (1775-1785) ; trois sont des esquisses de thème religieux et deux sont des copies de Velázquez, Ésope et Ménippe, qui se trouvaient au Palais Royal de Madrid. Ce sont des dépôts de la Real Sociedad Económica Aragonesa de Amigos del País.
Goya le portraitiste est très bien représenté au musée, avec quatre portraits importants. L’Autoportrait de Goya, le premier connu du peintre, fut peint vers 1775 ; un autre portrait est celui de Don José de Cistué y Coll, magistrat aragonais, peint en 1788. Celui de la reine María Luisa de Parma, épouse de Charles IV, fut exécuté entre 1789 et 1799. Le portrait en pied de l’important naturaliste et militaire Félix de Azara (1805) est un des meilleurs portraits nés sous le pinceau de Goya par sa maestria et son chromatisme spectaculaire. 
Le Musée Goya – Collection Ibercaja possède deux peintures romantiques correspondant à la fin de la Guerre d’Indépendance espagnole ou immédiatement ultérieures. L’esquisse d’El Dos de Mayo de 1808, scène dénommée plus populairement comme La charge des mamelouks, est préparatoire du grand tableau peint par Goya et qui se trouve au Musée du Prado de Madrid. Bal masqué ou Danseurs masqués, datant d’environ 1814-1815, est une de ces œuvres qui reflètent des inventions ou des caprices, fruit de son imagination ou de sa vision critique de la réalité.

Francisco de Goya y Lucientes : autoportrait (1775)
Francisco de Goya y Lucientes : autoportrait (1775)
Goya : Menippe (1778)
Goya : Menippe (1778)
Goya : Esope (1778)
Goya : Esope (1778)
Goya : portrait de Marie-Louise de Parme (1789-1799)
Goya : portrait de Marie-Louise de Parme (1789-1799)
Goya : Félix de Azara (1805)
Goya : Félix de Azara (1805)

Barcelone

...... Les maisons Battlo et Mila de Gaudi

Façade de la maison Batllo ; photo Annie Bentolila
Façade de la maison Batllo ; photo Annie Bentolila
Façade de la maison Mila ; photo Annie Bentolila
Façade de la maison Mila ; photo Annie Bentolila
Dans le grenier
Dans le grenier

...... Au Palais de la musique catalane

Le Palau de la Música Catalana est un auditorium situé sur Carrer Sant Pere més Alt dans le quartier de la Ribera. Il a été conçu par l’architecte barcelonais Lluís Domènech i Montaner, l’un des plus grands représentants du modernisme catalan. La construction a été réalisée entre 1905 et 1908, avec des solutions très avancées dans la structure avec l’application de grands murs de verre et l’intégration d’autres arts tels que la sculpture, les mosaïquesles vitraux... Le bâtiment, siège de l’Orfeón Catalán, fondé en 1891 par Lluís Millet et Amadeo Vives, a été financé par des industriels et des financiers catalans.

En 1997, l’UNESCO a inclus le bâtiment dans sa liste des sites du patrimoine mondial.

Le Palau de la Música Catalana appartient à l’Associació Orfeó Català, dont le but, conformément à sa tradition, est de promouvoir la culture catalane, en particulier dans l’aspect musical et avec une attention préférentielle à la musique chorale. L’Association développe ses objectifs à travers la Fondation Orfeón Catalán-Palau de la Música Catalana, qui concentre la gestion de toute l’activité des chœurs de l’Orfeó et du Palau de la Música Catalana.

La salle a une excellente acoustique. Beaucoup des meilleurs interprètes et baguettes du monde du siècle dernier (de Richard Strauss à Daniel Barenboim, en passant par Igor Stravinsky et Arthur RubinsteinPau Casals et Frédéric Mompou) ont défilé dans cet auditorium, un authentique sanctuaire de la musique de Catalogne et en même temps une salle de concert de référence sur la scène artistique internationale.

 

En 1960, les soi-disant événements du Palau de la Música (Els fets del Palau en catalan) ont eu lieu, coïncidant avec une visite de Francisco Franco en Catalogne. L’autorisation avait été obtenue pour interpréter le Cant de la Senyera dans le palais, à l’occasion de la célébration du centenaire du poète Joan Maragall, auteur du poème de la lettre. L’interdiction gouvernementale au dernier moment par les autorités, a poussé le public à se lever pour chanter l’hymne et des tracts ont été lancés contre le dictateur. Pour ce fait, il y a eu des arrestations, y compris celle du futur président de la Generalitat de CatalogneJordi Pujol, qui a été soumis à une cour martiale. Ce n’est qu’en 1967 que le Cant de la Senyera a pu être interprété à nouveau légalement.

Photo Annie Bentolila
Photo Annie Bentolila
Photo Annie Bentolila
Photo Annie Bentolila

Nous avons pu assister à un très beau concert de la Cappella Mediterranea sous le direction de Leonardo Garcia-Alarcon.

Cappella Mediterranea est un ensemble musical créé par le chef et claveciniste suisse-argentin Leonardo García Alarcón en 2005, spécialisé dans la musique baroque, et plus particulièrement la musique baroque latine : italienne, espagnole et latino-américaine.

En 2005, aidé par le Centre culturel de rencontre d'Ambronay, Leonardo García Alarcón forme avec quelques musiciens un ensemble qui prend le nom de "Cappella Mediterranea". En 2010, l'ensemble se fait remarquer à l'occasion de la redécouverte d'un oratorio de Michelangelo Falvetti, Il diluvio universale au Festival d'Ambronay. La même année, Leonardo García Alarcón prend la direction artistique du Chœur de chambre de Namur qui se produit dès lors très régulièrement avec l'ensemble.

L'ensemble est composé de musiciens indépendants, avec des formations variables en fonction des programmes joués : du récital à l'opéra, en passant par le madrigal, l'oratorio ou le motet.

Parmi les musiciens les plus réguliers (notamment ceux qui constituent la basse continue), l'on peut citer Margaux Blanchard (viole de gambe), Mónica Pustilnik (luth, guitare baroque, archiluth), Quito Gato (théorbe, guitare baroque, percussions), Rodrigo Calveyra (cornet à bouquin, flûtes), Marie Bournisien (harpe), Ariel Rychter (clavecin, orgue positif), Jacopo Raffaele (clavecin, orgue positif), Juan Manuel Quintana (viole de gambe), Amandine Solano (violon), Stéphanie de Failly (violon), Eric Mathot (contrebasse).

 

L'ensemble collabore avec les meilleurs chanteurs de la scène baroque actuelle, notamment Mariana Flores, Valerio Contaldo, Sonya Yoncheva, Ana Quintans, Giuseppina Bridelli, Andreas Wolf, Julie Roset, etc.

.... Au Musée National d'Art de Catalogne

Le musée national d'Art de Catalogne (en catalan : Museu Nacional d'Art de Catalunya), est particulièrement renommé pour sa collection d'art roman considérée comme une des plus complètes du monde.

Parmi toutes les collections du musée, il faut citer en premier celle d'art roman. Le musée expose une série de peintures murales qui le rendent unique au monde. Sont également montrées diverses statues en bois, pièces d'orfèvrerie, émaux et sculptures en pierre. La majorité des pièces sont des exemplaires de l'art roman en Catalogne.

De la période gothique, le musée montre des pièces réalisées suivant diverses techniques qui servent à illustrer cette période historique en Catalogne. Dans la section consacrée à la Renaissance et au Baroque, on doit détacher deux panneaux de Bartolomé Bermejo, un Martyr de Ribera, une Immaculée Conception de Zurbarán et un célèbre Saint Paul de Vélasquez, une des rares peintures attestées de cet artiste conservées en dehors du musée du Prado. Cependant, cette section du musée demeurait incomplète et s'est enrichie considérablement avec la collection particulière de Francesc Cambó et un dépôt du musée Thyssen-Bornemisza.

La Collection Cambó fut donnée de manière désintéressée. Entre autres, il faut noter des peintures de Sebastiano del PiomboRubens, le Portrait de l'abbé de Saint-Non de Fragonard, deux scènes vénitiennes de Tiepolo et une curieuse scène mythologique, Cupidon et Psyché, de Goya.

Le MNAC accueille depuis 2004 des œuvres de la collection Thyssen-Bornemisza. Au début, les œuvres étaient exposées au monastère de Pedralbes, mais il a été décidé de les déplacer pour faciliter les visites du public. En font partie des peintures des périodes comprises entre la période gothique et le Rococo, par exemple de Fra AngelicoLorenzo MonacoLucas CranachLe CarracheCanaletto, etc.

Depuis 2005, le musée accueille également quelques œuvres de peinture catalane de la collection Carmen Thyssen-Bornemisza, cédées en dépôt gratuit. Parmi elles, on trouve des œuvres de Marià FortunyLluís GranerJosep Puigdengolas BarrellaRamon CasasJoaquim MirHermenegildo Anglada CamarasaJoaquín Torres García ou Antoni Tàpies.

Récemment, le MNAC a reçu diverses œuvres de Picasso, dont il faut noter Mujer con sombrero y cuello de piel, cédée comme dation en guise de paiement d'impôts.

La collection d’art roman est incontestablement une des plus importantes et significatives du musée en raison de la série exceptionnelle de peintures murales qu’elle contient. En effet, sa singularité n’a d’égale dans aucun autre musée du monde. La plupart de ces œuvres, qui proviennent de petites églises de campagne des Pyrénées et d’autres endroits de la Vieille Catalogne, ont été connues et appréciées au début du xxe siècle, surtout à partir de l’expédition d’une mission dans les Pyrénées (1907) de l’Institut d’Estudis Catalans qui publia par la suite Les peintures murales catalanes. Des années après, on découvrit qu’un groupe de financiers et d’antiquaires étrangers avaient acheté en bloc la plupart des peintures murales pour les emporter aux États-Unis. Bien qu’il n’y eût pas de lois en Espagne qui interdisaient l’expatriation d’œuvres d’art, le Comité des musées organisa une intervention efficace de rachat, récupération et transfert au musée de Barcelone (1919-1923), dans la Citadelle, pour sauvegarder ce patrimoine roman, un art absolument unique qui a été considéré comme le symbole de la naissance et de la formation de la Catalogne.

 

 

Aine Bru : martyre de Saint Cucufat (1502-1507)
Aine Bru : martyre de Saint Cucufat (1502-1507)
Isidre Nonell : la Paloma (1904)
Isidre Nonell : la Paloma (1904)
Francesc Pausas : portrait de Maria Sampere, le femme du peintre (1911)
Francesc Pausas : portrait de Maria Sampere, le femme du peintre (1911)