Quelques restaurants

 

Il ne s'agit en aucun cas d'un guide mais simplement du récit de ce que, souvent par hasard, nous avons pu goûter. 

Shtakenshneyder

Dans la rue Millionnaïa, au cœur du quartier de l'Ermitage, un restaurant très chic dans une maison d'architecte du XVIIIe siècle qui sert à prix abordable une cuisine russe classique et raffinée.

Victoria

C'est l'un des restaurants de l'hôtel Taleon Imperial sur la perspective Nevski.

Au 6e étage nous avons déjeuné sur la terrasse d'où l'on voit le cœur de Saint Pétersbourg

Photo Annie Bentolila
Photo Annie Bentolila
un tartare de thon
un tartare de thon
des œufs de saumon dans un service à caviar
des œufs de saumon dans un service à caviar
photo Annie Bentolila
photo Annie Bentolila
un bœuf stroganov servi en mille-feuilles
un bœuf stroganov servi en mille-feuilles
un filet de perche sur des chanterelles
un filet de perche sur des chanterelles
un moelleux au chocolat et framboises
un moelleux au chocolat et framboises

Rustaveli

Sur le quai de la Moïka. Un restaurant géorgien - c'est ce qui est le plus en vogue à Saint Pétersbourg nous a-t-on dit -  qui sert une cuisine goûteuse dans une ambiance simple et chaleureuse. Nous y sommes retournés quatre fois.

une salade de harengs
une salade de harengs
du pain au fromage
du pain au fromage
c'est un plat de viande de veau émincé, cuite dans un fromage fondu
c'est un plat de viande de veau émincé, cuite dans un fromage fondu
un plat de viandes et légumes grillés, côtelettes d'agneau, saucisses, aubergines, poivrons...
un plat de viandes et légumes grillés, côtelettes d'agneau, saucisses, aubergines, poivrons...

China Gramota

Sur le quai de la Moïka, à côté du petit restaurant Rustaveli, le lieu le plus étonnant qui soit. Un énorme restaurant chinois installé sur six ou huit étages, très luxueux mais qui a choisi un décor au second degré "grande révolution culturelle maoïste".

La terrasse au huitième étage domine la ville, le soir c'est très beau. 

Le bar propose des cocktails chauds ; j'ai bu un genre de rhum avec des cerises.... servi très chaud. J'aimerais en goûter à nouveau.

La cuisine cantonaise est de très bonne qualité

un assortiement de dim sum
un assortiement de dim sum
une salade de fruits de mer
une salade de fruits de mer
des joues de boeuf
des joues de boeuf
des rouleaux aux pommes caramélisés
des rouleaux aux pommes caramélisés

et des vins géorgiens

Nous avons bu diverses sortes de vodka, des bières, et des vins géorgiens...

Des "saperavi" produits par le Château Mukhrani avec des cuvées plus ou moins supérieures les unes aux autres. Ce sont des vins puissants assez ronds, agréable à boire.

Les vins blancs sont plus originaux mais beaucoup plus complexes. Ceux que nous avons eu l'occasion de boire étaient tous deux de couleur très soutenu avec des parfums inconnus de nous jusqu'alors. C'est d'abord surprenant, puis agréable, puis complexe, puis on se met à imaginer toutes les associations possible avec des mets. J'en rechercherai.

 

Après notre retour j'ai cherché quelques informations sur ces vins et j'ai retrouvé cet article de David Cobbold publié en 2015 :

Les vins de Géorgie

 

Malgré la déroute de la troupe anglaise à la Coupe du Monde de Rugby, que j’ai suivie en Angleterre avec des sentiments qui mêlaient frustration et tristesse à de l’admiration pour le jeu de mouvement et de récupération des Australiens et en me disant que c’était le beau jeu qui avait gagné, donc «  good game », je poursuis ma petite série sur des « petites » nations qui font du vin et qui participent aussi à ce festival rugbystique.

 

Je n’ai jamais mis les pieds en Géorgie, même si j’ai pu déguster quelques vins de ce pays, donc ce qui va suivre sera forcément un peu livresque. J’espère que le lecteur m’en excusera.

Autant le Japon, dont j’ai parlé il y a 15 jours, est un pays jeune en tant que producteur de vin, autant la Géorgie est un pays très ancien: son histoire vinique remonte au moins à 8000 ans! La Géorgie fait partie de la plus ancienne zone de production de vin au monde et certains linguistes pensent que l’étymologie du mot « vin » vient du mot géorgien pour le vin : « gvino ». Peu importe d’ailleurs que le premier vin élaboré l’ait été en Georgie, en Arménie, en Azerbaïdjan ou dans un autre pays actuel de cette région puisque ces frontières politiques, toujours contestées et contestables, n’existaient évidemment pas à l’époque. Quand on observe cette position géographique sur une carte, avec son bord occidental formé par la Mer Noire, on peut aussi penser qu’il est plus que probable que le vin ait traversé cette mer pour s’installer dans des zones situées sur la rive en face, là ou se trouvent la Bulgarie et la Roumanie de nos jours, bien avant d’avoir atteint les limites occidentales de la Méditerranée, et donc la France. Cela me semble être une supposition logique, mais passons.

 

Les vignoble Géorgien couvre actuellement quelques 100.000 hectares, soit un peu moins que la surface du Bordelais, ce qui est considérable pour un pays dont la population est inférieure à 4 millions d’habitants. C’est un pays de montagnes, au climat semi-tropical, et la culture du vin y est très importante, aussi bien sur le plan de la production que sur ceux, tout aussi important, de la culture. Beaucoup de cette production est encore vinifiée selon des méthodes ancestrales qui utilisent une vinification par grappes entières, écrasées puis versées dans des grands vaisseaux en terre cuite ou en pierre qui sont enterrés puis fermés et couverts de terre pendant l’hiver. On appelle ces vaisseaux de kwevris. Ensuite le vin est transvasé dans d’autres kwevris et peut être conservé sous terre pour une période assez longue.

 

Cela donne des goûts que peuvent surprendre ceux qui n’y sont pas habitués, avec des vins blancs de couleur très soutenue, parfois orangée, et ayant aussi pas mal de tanins à cause de la macération du jus avec les peaux des raisins, chose rare en ce qui concerne les vins blancs. Les vins rouges peuvent aussi sembler étranges à nos palais car souvent un peu sucrés, et en même temps tanniques, tandis que les blancs peuvent être secs ou sucrés. J’en ai dégusté quelques-uns des deux couleurs sur le stand géorgien lors du dernier salon de Vinexpo, et cela peut décoiffer ! Il faut laisser derrière soi ses petites habitudes gustatives pour les apprécier. C’est bien la preuve que le vin et son goût relèvent d’un produit culturel qui donne des goûts différents selon les habitudes.

Les cépages  

Comme on peut s’y attendre dans un pays si anciennement ancré dans la viticulture, les variétés de vignes sont très diverses et différentes de celles que nous connaissons en Europe, hormis les variétés dites « internationales » que l’on trouve partout. Le pays compte peut-être plus de 500 cépages autochtones dont les Rkatsiteli, Saperavi, Mtsvane, Khikhvi, Kisi, Tsolikouri, Tsitska, Krakhuna, Aleksandrouli, Ojaleshi, Chkhaveri et Aladasturi, ainsi que des variétés importées comme le Pinot, le Chardonnay ou le Cabernet Sauvignon.

 

La Géorgie compte six grandes régions productrices de vin et 18 appellations :

Tsinandali, Teliani, Napareuli, Vazisubani, Mukuzani, Akhasheni, Gurjaani, Kardenakhi, Tibaani, Kindzmarauli, Manavi, Khvanchkara, Tvishi, Kvareli, Atenuri, Sviri, Kotekhi, et Kakheti, qui est la plus importante.

 David Cobbold

 

Contact

pgflacsu@gmail.com

Tél : (33) 06.71.71.53.45