Notre envie de partir à Saint Pétersbourg est née du désir de visiter l'Ermitage.
De la même façon, Le Louvre attire à Paris des cohortes de touristes, comme le musée du Prado à Madrid.
Nous ne nous attendions pas à être les seuls à avoir eu cette idée. Les queues à travers la place du Palais en témoignent.
Dès la création de la cité, Pierre le Grand acheta des œuvres d'art de grands maîtres européens, puis avec Catherine II les achats se multiplient et les collections envahissent les salles du Palais et amènent à construire de nouveaux bâtiments.
Catherine II sollicitant des conseils de Diderot et de Voltaire, entre autres, acheta de nombreuses œuvres et des collections complètes à Paris, à Londres ou en Allemagne. On nous a dit qu'il s'agissait pour l'Impératrice d'une stratégie politique plus que d'un intérêt personnel pour la peinture. Elle voulait qu'ainsi la Russie devienne une des places essentielles de l'art occidental.
Lors de la Révolution de 1917 les collections de Serguei Chtchoukine, des frères Morozov et de la plupart des riches propriétaires de la Russie impériale furent saisies et rejoignirent les fonds des collections publiques.
Puis à la fin de la Seconde guerre mondiale, de l'Allemagne vaincue furent transférées (en tant que réparation des dommages subis) des tableaux qui appartenaient à de grands collectionneurs allemands comme l'industriel Otto Krebs, le manufacturier Bernhard Koehler, l'assureur Otto Gerstenberg ou Friedrich Karl Siemens...
Les salles du Palais sont décorées avec une débauche de dorure ; le baroque triomphant !
Notre première journée de visite s'est limitée au premier étage
Il existe bon nombre de livres sur les collections du Musée, plus ou moins exhaustifs ; mon ambition n'est pas de cet ordre. J'ai admiré certaines œuvres d'artistes connus ou pas et j'ai photographié certaines de celles qui m'ont intéressé. C'est un choix totalement subjectif fait au fil de notre promenade à travers une partie des salles.
Non ce n'est pas du chauvinisme, mais j'aime beaucoup les quelques portraits que j'ai pu voir de Corneille de Lyon....
Malheureusement de nombreuses œuvres sont très mal éclairées et il faut trouver des angles souvent médiocres pour ne pas être gêné par les reflets.
Il y a un panonceau qui signale qu'il est interdit de toucher la sculpture. Mais qu'il est agréable de pouvoir tourner autour d'une oeuvre de Michel-Ange en se tenant à quelques centimètres et avec personne autour...
Ce tableau de Canaletto mérite à lui seul une longue observation et une photo en grand format tant il se passe de choses sur la toile...
Le visage de ce Saint Sébastien est réellement androgyne. J'ignore s'il fait parti de ceux qui ont provoqué des polémiques sur le sujet.
Comme la Joconde à Paris, les deux Madones de Léonard sont les stars du Musée ce qui provoque attroupement et comportements étranges ; les selfies le dos tourné aux œuvres, la bousculade, l'utilisation de flash malgré la présence de gardes obligés de rappeler à l'ordre...