L'Île Barbe et les bords de Saône

Avec mes parents, l’une des destinations des sorties dominicales était parfois les bords de Saône vers Trévoux ou Rochetaillée. Nous pêchions un peu et cela se terminait dans une « guinguette » près de l’île Barbe où nous mangions une petite friture de gardons, d’éperlans ou d’ablettes, ou des cuisses de grenouilles.

C’était la nature à quelques kilomètres de la ville.

Cette carte postale date d'environ 1900. Dans les années 60 seuls les vêtements des promeneurs avaient changé. Depuis la ville a gagné et les guinguettes sont devenus des restaurants....

Aujourd'hui on retrouve des pêcheurs comme autrefois, et il y a encore des ablettes


Des guinguettes modernes au bord de la Saône, "la Paillote" à Rochetaillée et Buldo au niveau de l'Île Barbe.


On y mange toujours de la petite friture de rivière, des gardons comme ici et des grenouilles.

Dans l'Île Barbe, l'Auberge d'autrefois est devenue un restaurant "étoilé".

L'Île Barbe est une île située au milieu de la Saône, dans le 9e arrondissement de Lyon, dans le quartier de Saint-Rambert-l'Île-Barbe. Une abbaye y fut fondée au Ve siècle. Il s'agit du premier établissement monastique de la région lyonnaise et l'un des plus anciens de la Gaule. Charlemagne la dote d'une belle bibliothèque.

Le monastère, pillé à plusieurs reprises (en 676, en 725 par les Sarrazins, en 937 par les Hongrois), adopte la règle de saint Benoît au IXe siècle et gagne progressivement en richesse.

En 816Louis le Pieux accorde au monastère le droit de disposer en tout temps de trois navires sur la Saône, le Rhône et le Doubs exempts de taxes de péages et un décret d’immunité et de protection au monastère confirmé par Charles le Chauve en 861. 

À la Révolution, tout est vendu et dispersé.

photo Lili Bonnet
photo Lili Bonnet

Au XVIIe siècle, ou en 1734, l'architecte Cotton construit un pont de bois qui permet d'arriver à l’île Barbe. En 1827, un pont suspendu le remplace (c'est le plus ancien de Lyon encore en service). Il est suivi par la passerelle Masaryk et par la passerelle Saint-Vincent), enjambant l'île au niveau de sa pointe sud et permettant de la relier aux rives droite et gauche de la Saône, aux villages de Saint-Rambert et de Caluire-et-Cuire. Dans les années 1870-1880, trois clubs d'aviron réputés s'y sont installés.

photo Lili Bonnet
photo Lili Bonnet

Aujourd'hui, de l'abbaye ne subsiste que l'église romane Notre-Dame. Seule la partie nord de l'île pouvant être visitée (environ la moitié) qui comprend des demeures privées anciennes et quelques vestiges des bâtiments religieux. S'y trouve également un restaurant gastronomique, de la chaîne Relais & Châteaux, l'« Auberge de l'Île ». Subsiste également : quelques restes près d'un logis reconstruit vers 1840 du château de Saint-Rambert-l'Ile-Barbe ou château du Fresnes, ainsi que du château du Chastelard du XVe siècle, reconstruit au XVIe siècle.

Lieu d'habitat de quelques personnes privilégiées, l'île est située à environ 15 minutes de la Place Bellecour.

 

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