« Marc Bloch est né le 6 juillet 1886 à Lyon. Il est mort sous les balles allemandes le 16 juin 1944 à Saint-Didier-de-Formans (Ain) à l'âge de 57 ans. Sa femme est morte le 2 juillet 1944 à Lyon, à l'âge de 50 ans, sans doute dans l'ignorance de la mort de son mari.
L'œuvre de Marc Bloch est considérable. L'historien et le savant sont mondialement connus. Il n'en est pas de même de sa vie.
-1886 Naissance à Lyon le 6 juillet de Marc Bloch, fils de Gustave Bloch, professeur à l'Université de Lyon, et de Sara Ebstein.
-1903 Élève au lycée Louis-le-Grand, à Paris. Il obtient le baccalauréat avec mention "très bien", en 1903.
-1904 Admission à l'École Normale Supérieure à l'âge de 18 ans.
-1906-1908 Il réintègre l'École Normale Supérieure en octobre 1906 après son service militaire et y poursuit sa scolarité jusqu'en 1908. Diplôme d'études supérieures d'histoire et géographie en 1907. Agrégation d'histoire et géographie en 1908.
-1er octobre 1912 - 1er octobre 1913 Professeur d'histoire et géographie au Lycée de Montpellier.
-1913 Premier livre de Marc Bloch: "L'Ile de France (les pays autour de Paris)", Paris, 1913, 136 p. (Publ. de la Revue de synthèse historique. Les régions de la France, n° 9).
-1er octobre 1913 - 2 août 1914 Professeur d'histoire et géographie au Lycée d'Amiens.
-1914-1918 Grande Guerre. Mobilisé le 2 août 1914 comme sergent d'infanterie. Il termine la guerre comme capitaine-adjoint du commandant du régiment, décoré de la Croix de guerre (quatre citations) et de la Légion d'honneur.
-1919 Chargé de cours d'histoire du Moyen Âge à la faculté des lettres de l'Université de Strasbourg. Épouse le 13 juillet 1919 à Paris, Simone Vidal. De cette union naîtront six enfants : Alice, le 7 juillet 1920 (décédée le 22 novembre 1983); Étienne, le 23 septembre 1921; Louis, le 26 février 1923; Daniel, le 11 mars 1926; Jean-Paul, le 25 août 1929 (décédé le 6 juillet 2003) et Suzanne, née le 15 octobre 1930.
-1920 Publication de sa thèse de doctorat Rois et serfs.
-1er novembre 1921 Professeur sans chaire.
-1924 Publication de Les Rois thaumaturges.
-1927 Titulaire de la chaire d'histoire du moyen Âge à la faculté des lettres de l'Université de Strasbourg.
-1929 Fondation avec Lucien Febvre de la revue Annales d'histoire économique et sociale, dont il assumera la direction avec Lucien Febvre jusqu'en 1940.
-1931 Publication de Les Caractères originaux de l'histoire rurale française.
-1er Novembre 1936 Paris, maître de conférences d'histoire économique à la Sorbonne.
-1er janvier 1937 Professeur sans chaire.
-1er novembre 1938 Titulaire de la chaire d'histoire économique.
-1939 Mobilisé le 23 août, il rejoint un état-major de subdivision à Strasbourg puis à Molsheim. Muté à l'état-major de la première armée dans le Nord, il passe la « drôle de guerre » à Bohain, puis à Saverne.
-Publication du premier tome de La Société féodale.
-10 mai 1940 - juin 1940 Prend part à la campagne du Nord. Rejoint Dunkerque. Passe en Angleterre et débarque à Cherbourg; participe au regroupement de l'armée du Nord en Bretagne; échappe à la captivité à Rennes en endossant des vêtements civils. Rejoint sa famille dans la Creuse après l'Armistice, le 2 juillet 1940.
-1940 Publication du second tome de La Société féodale. Entre juillet et septembre, il écrit L'Étrange Défaite, ouvrage qui sera publié en 1946, après la guerre par les éditions Atlas créées par le mouvement "Franc-Tireur".
-1940-1941 Clermont-Ferrand. Ne pouvant rejoindre la Sorbonne, il est détaché à la faculté des lettres de l'Université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand. Exclu de la fonction publique par le statut des Juifs entré en vigueur en décembre 1940, il est "relevé de déchéance", avec une vingtaine d'autres universitaires "pour services scientifiques exceptionnels rendus à l'État français", et peut reprendre son enseignement en janvier 1941.
-1941-1942 Montpellier. La santé de sa femme exigeant un meilleur climat, il obtient sa mutation à la faculté des lettres de l'Université de Montpellier. À Montpellier, il participe à la mise en place du mouvement "Combat" et collabore au "Cercle de Montpellier", l'un des ancêtres du "Comité général d'études" (CGE).
-Novembre 1942 Après l'occupation de la zone libre, Marc Bloch est contraint de quitter Montpellier. Il se réfugie avec sa famille à Fougères.
-1941-1943 Rédaction d’Apologie pour l'histoire ou le métier d'historien, ouvrage qui ne sera publié qu'après la guerre, en 1949.
-1943-1944 Lyon. Marc Bloch entre dans la vie clandestine et adhère au mouvement "Franc-Tireur"; il devient membre de son directoire national; à Lyon, il sera plus tard désigné comme délégué du mouvement "Franc-Tireur" au directoire régional des "Mouvements unis de la Résistance" (MUR). Sous les pseudonymes successifs de "Chevreuse", "Arpajon" et "Narbonne", il déploie une grande activité; il met en place les Comités de Libération de la région de Lyon". À Paris, il collabore activement à la revue Les Cahiers politiques, organe du CGE.
-1944 Il est arrêté par la Gestapo le 8 mars 1944, torturé et incarcéré à la prison de Montluc. Le 16 juin dans la soirée, il est extrait de la prison de Montluc, avec vingt-neuf autres prisonniers, conduit dans la nuit à une trentaine de kilomètres de Lyon, et abattu par les Allemands, ainsi que ses camarades, dans un champ au bord de la route, à Saint-Didier-de-Formans.
-Le 2 juillet 1944, Simone Bloch, dont la santé s'était délabrée et qui s'était rendue à Lyon après l'arrestation de son mari, meurt à l'hôpital de Lyon. »
Extrait du site de l'Association Marc Bloch (www.marcbloch.fr)
GENEALOGIE :
L’ascendance de Marc Bloch a été l’objet d’articles érudits et très documentés de Bernard Lyon-Caen dans le n° 87 de la Revue du Cercle de Généalogie Juive (pages 3 à 13) suivi d’un article de Pascal Faustini (pages 14 à 17) sur la Généalogie de Lion Acher, grand rabbin de Metz (1766-1785) ; des Katzenellenbogen, des Wahl et des Ulmo-Ginsburg à l’historien Marc Bloch. Cela n’aurait guère de sens de reprendre ici ces travaux auxquels je ne peux que renvoyer le lecteur.
Donc en très bref, Marc Bloch était le fils de Gustave Bloch (1848-1923), professeur d’histoire antique à l’Université de Lyon, fils de Marx Bloch (1816-1880), instituteur israélite, directeur de l’école israélite de Strasbourg, et de Rose, Rosalie Aron (1824-1895).
Rose Aron était la fille d’Alexandre Aron et de Charlotte Löw Acher (1792-1871), fille du grand rabbin Acher Lion (1754/55-1837), fils de grand rabbin Arieh Loeb dit Lion Acher (1695-1785) grand rabbin de Metz, un des plus éminents talmudistes de son temps selon la Jewish Encyclopedia.
Et Lion Acher était fils d’Acher Günzburg et de X. Katzenellenbogen, fille d’Abraham Katzenellenbogen, fils de Jacob Katzenellenbogen, fils d’Abraham Katzenellenbogen, fils de Joel Ashkenazi Katzenellenbogen et d’une des sœurs de Saul Wahl, fille de Meir Katzenellenbogen, rabbin de Padoue, notre ancêtre commun.
Le lien de parenté entre BLOCH Marc Léopold Benjamin et FLACSU Pierre-Gilles :
- BLOCH Marc Léopold Benjamin (° 1886 + 1944), fils de :
- EBSTEIN Sara (° 1858 + 1941), fille de :
- GROMBACH Clémence (° 1825 + 1902), fille de :
- GROMBACH Salomon (° AN02 + 1831), fils de :
- GROMBACH Samuel (° 1763 + 1843), fils de :
- GROMBACH Lazare Eleazar (° 1726 + 1812), père de :
- GROMBACH Rifge Riffguen Rivka Richarde Rosine (° 1761 + 1848), conjoint de :
- HEIMENDINGER Meyer Marcus Mordekhay Marx (° 1748 + 1817), fils de :
- HEIMENDINGER Zévy Zvi Hirtz (° 1715 + 1771), père de :
- HEIMENDINGER Aron (° 1743 + 1817), père de :
- HEIMENDINGER Henri Heinrich (le vieux) Hirtzel (° 1789 + 1857), père de :
- HEIMENDINGER Salomon (° 1815 + 1893), père de :
- HEIMENDINGER Félix (° 1850 + 1929), père de :
- HEIMENDINGER Georgette (° 1881 + 1973), mère de :
- FLACSU Roland Jacques (° 1911 + 1991), père de :
- FLACSU Pierre-Gilles (° 1948).