Après sa naturalisation Moïse n’a pas été incorporé pour le service militaire.
Le 1er août 1914, il répond à l'appel de mobilisation générale.
Il arrive le 3 août 1914 au 160e Régiment d'Infanterie.
Le « journal des marches et opérations » du 20e Bataillon de Chasseurs à pied mentionne pour la journée du 25 septembre 1915 : 45 tués, 170 blessés et 39 disparus parmi les hommes du bataillon, au lieu-dit Notre Dame de Lorette, près de Souchez (au sud ouest de Lens, dans le Pas-de-Calais).
Moïse est l’un de ces 39 soldats disparus.
Puis le 20 juin 1915, il est affecté au 20e Bataillon de Chasseurs à pied.
Les batailles de l'Artois, des Ardennes, sont épouvantables.
Le bilan des batailles de l’Artois est impressionnant : du 9 mai au 24 juin, pour conquérir 20 km2, les Français ont perdu 102 500 hommes (blessés, tués, disparus).
Au début de 1915, le généralissime Joffre a décidé de « la percée à tout prix ».
La résistance allemande étant trop forte, le général Foch arrête l’offensive le 24 juin.
A l’automne 1915, Joffre relance les opérations.
Le 12 septembre la 10e armée, soutenue par la 1re armée anglaise du général Haig, attaque après une préparation d’artillerie de 5 jours.
Au prix de lourdes pertes chez les Britanniques et chez les Canadiens (60.000 morts sur la crête de Vimy !), les troupes reprennent Souchez et le Labyrinthe.
Les combattants sont épuisés. La pluie noie tout ; la boue envahit les tranchées et paralyse les mouvements. L’offensive d’Artois s’arrête le 12 octobre. Le front ennemi n’est toujours pas percé !
Moïse Flacsu avait été porté disparu au soir du 25 septembre 1915 au lieu-dit Notre Dame de Lorette à Souchez dans le Pas de Calais. Il a été enseveli sous la terre soulevée par des obus d’artillerie lors d’une offensive française extrêmement meurtrière.
Son corps n’ayant pas été retrouvé pendant la guerre le décès a été prononcé par jugement du Tribunal de la Seine du 15 février 1918.
Le corps de Moïse sera retrouvé en 1935, identifié grâce à une plaque d’identité. Son fils Roland est invité à une cérémonie de reconnaissance, puis une inhumation a lieu en octobre 1935 au cimetière du Père Lachaise à Paris dans le caveau de son beau-père Félix Heimendinger.
A la Synagogue rue de la Victoire, sur la plaque commémorative en mémoire des membres de la Communauté israélite de Paris morts pour la France pendant la guerre de 14-18, son nom apparaît comme étant Maurice Flacsu.
Sur le site de Notre-Dame-de-Lorette, un nouveau Mémorial a été érigé comprenant un musée et un anneau de mémoire où figurent les noms des 580.000 victimes de la guerre tombées dans le Nord-Pas de Calais.
Parmi ceux-ci, Moïse Maurice FLACSU