Les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique conservent la plus importante collection d’arts plastiques du pays.
Les collections des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique retracent l’histoire des arts plastiques - peinture, sculpture, dessin - du XVe siècle au XXIe siècle. Elles conservent des œuvres des Primitifs flamands, de Pieter Bruegel, Peter Paul Rubens, Jacques Jordaens, Jacques Louis David, Auguste Rodin, James Ensor, Paul Gauguin, Ferdinand Khnopff, Henry Moore, Paul Delvaux, René Magritte, Marcel Broodthaers, Jan Fabre, …
Lors de la restauration du tableau Trois enfants avec une voiture tirée par un bouc de Frans Hals de la collection des MRBAB, une théorie étonnante a pu être confirmée : l'œuvre faisait, à l'origine, partie d'un portrait de famille plus grand que Hals avait peint pour le marchand de tissus Gijsbert Van Campen. Deux autres parties du portrait ont été retrouvées au musée de Toledo (États-Unis) et dans une collection privée européenne.
Le chef-d'œuvre réunifié a été présenté en dialogue avec les trois seuls autres portraits de famille réalisés par Frans Hals. Cette deuxième « réunion de famille » inédite, montre que l’artiste virtuose a également rompu avec les conventions traditionnelles de ce genre, posant ainsi de nouveaux jalons dans la peinture occidentale.
Une exposition en 2019 a rassemblé, pour la première fois en plus de 200 ans, trois fragments du Portrait de la famille Van Campen du maître portraitiste Frans Hals (1582-1666), après que le tableau fut morcelé au début du XIXe siècle.
Les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique possèdent depuis 1893 le chef-d’œuvre de Jacques Louis David « Marat assassiné » (1793). Afin de témoigner de la position centrale qu’occupe cette toile dans l’avènement de l’art moderne, le musée propose une exposition dédiée à cette pièce maîtresse de ses collections.
Pour la première fois, les Musées royaux offrent une approche sans précédent de l’œuvre de David en combinant à la fois les regards historiques et contemporains, mais également une démarche scientifique par la présentation au public des résultats d’une campagne de recherche qui a mobilisé des examens de laboratoire. L’exposition est ainsi structurée en trois volets qui permettent au public d’appréhender l’œuvre de David de façon inédite. Le premier volet, scientifique, présente au public les résultats de l’étude matérielle et technique intitulée « face to face » et conduite sur le « Marat Assassiné », qui ont révélé pour la première fois, notamment, le dessin sous-jacent du chef d’œuvre. Ces recherches, menées par le Centre européen d’Archéométrie de l’Université de Liège, sont basées sur l’utilisation de techniques d’imageries scientifiques et d’analyses physico-chimiques non-invasives réalisées in situ. Dans un second volet, historique quant à lui, seront présentées les copies et variantes d’atelier conservées à Reims, Dijon, Paris et Versailles, ainsi qu’une version appartenant à un collectionneur privé français. Ce volet sera complété, dans une troisième approche, par les interprétations contemporaines d’artistes comme Thomas Houseago, Gavin Turk, Jean-Luc Moerman, ou encore une œuvre de Rachel Labastie qui pose quant à elle un regard féminin déplaçant l’attention de Marat vers Charlotte Corday, protagoniste absente de la représentation de David.